Qu’est-ce qui a changé chez Soilwork depuis Verkligheten?
Attention il n’y a pas de piège.
Oui vous avez trouvé c’est le line-up! Rasmus Ehrnborn débarque en tant que nouveau bassiste. Suite à cette arrivée, absolument rien d’autre ne change dans le groupe. A tous les niveaux. Si vous aimez ce que propose Soilwork depuis The Living Infinite vous aimerez probablement Övergivenheten.
Le problème d’Övergivenheten c’est qu’il passe après Verkligheten qui était une sorte de pinacle de ce dont est capable le groupe. Aussi bon soit-il (par moment), ce nouvel album semble choisir la facilité avec une formule très « plan plan » n’offrant aucune surprise. Intro, couplet, pré-refrain, refrain, couplet, pré-refrain, refrain, pont, solo, pré-refrain, refrain. Copier/coller, emballé c’est pesé! Vous collez là-dessus tous les grigris habituels du groupe et parfois même un peu plus pour rendre la chose encore plus accrocheuse et voila! Vous avez un album d’un peu plus d’une heure quand une grosse cinquantaine aurait suffit.
Le truc c’est que Soilwork connaît son affaire. Là où d’autres se seraient magistralement plantés, eux parviennent malgré tout à rendre le truc sexy et parfois vraiment aguichant. Les mélodies fonctionnent et sont entraînantes, j’en veux pour preuve la « popisante » Valleys Of Gloam qui fait parti des toutes meilleures chansons. De son côté, Björn sur-domine son sujet et s’autorise quelques magnifiques envolées dans les aigües.
Par opposition, quand ça s’agace, le boulot et fait et fort bien fait. The Godless Universe est une merveille dans le genre.
Cependant au milieu de ça vous avez des trucs comme Morgongåva / Stormfågel dont on se demande ce que ça fait là à part rallonger l’album. Si cela se veut être le prolongement de Vultures c’est un beau ratage. On retrouve le même schéma avec Dreams of Nowhere et The Everlasting Flame. La seconde massacrant l’intensité de l’envolée finale de la première. Ce ne sont là que 2 exemples bien spécifiques. Mais à l’écoute et malgré le schéma très scolaire choisit pour les chansons, on repère ici ou là d’autres décisions du même genre.
Si certains choix concernant la durée ou des arrangements peuvent être sujet à débat mais globalement, l’équilibre se fait entre ce qui va et ce qui ne va pas. Soilwork ne propose rien de nouveau ou de vraiment excitant à se mettre dans les esgourdes. Bon sans être extraordinaire, Övergivenheten fait le job.