Je les avais vu en première partie d’In Flames il y a 2 ans et demi de cela et j’avais été tout sauf emballé par Soilwork. A tel point que je les avais zappé au Wacken. Mais en entendant tout le bien que l’on dit de ce nouvel album, je me suis dit que poser une oreille dessus me ferait peut-être pas de mal. Bonne idée que j’ai eu là. J’explique.
Typiquement Soilworkienne, cette galette me paraît bien supérieur au reste de ce qu’ont pu nous sortir nos valeureux suédois jusqu’à présent. Et pourtant, c’est exactement la même chose !
Alors qu’est-ce qui a changé chez nos amis de Götheborg pour que du neuf fait avec de l’ancien fasse aussi neuf ? Dans un premier temps : le batteur puisque c’est notre Dirk Verbeuren (Scarve + environ 657.897 autres groupes) nationale qui s’y colle. On retrouve avec plaisir son jeu hyper dynamique qui s’intègre parfaitement au death mélodique du groupe. Ajouter à cela un Speed Strid des grands jours qui tient une forme phénoménale avec une voix hurlée quasi parfaite et des passages mélodiques limite ‘over the top’.
D’autre part je dirais que la production, signée par le régional de l’étape, Daniel Bergstrand, apporte une plus et une puissance indéniable à l’ensemble. On y retrouve ce son de batterie si particulier et typique des groupes qu’il produit. Sauf qu’ici, son travail booste la musique du groupe au lieu de la massacrer comme ce fut le cas sur les 2 derniers In Flames (oui oui même si ils sont bien notés sur END ça ne veut pas dire qu’ils sont exempts de défauts).
L’autre chose épatante de ce disque, c’est que chacun des titres se retient facilement. Certains diront que c’est trop catchy voir easy listening tellement ça passe bien mais il faut reconnaître que le tout est d’une efficacité redoutable.
Ma seule déception concernant Stabbing The Drama est en fait sa durée. Non pas qu’il soit court (42 minutes) mais plutôt le fait qu’en l’écoutant on ne voit pas le temps passer. Il s’écoute d’un seul coup et c’est une fois arrivé à la fin qu’on se dit « putain c’est déjà fini ». Dieu merci la touche ‘repeat’ existe.
Un skeud monumental. Ca faisait longtemps que je n’avais pas entendu une suédoiserie d’un tel calibre. Le Soilwork 2005 est un grand cru, qu’on se le dise !
A noter que l’artwork est l’œuvre de Mircea Gabriel Eftemie qui n’est autre que le guitariste des géniaux Mnemic.