Après un double album ambitieux et relativement réussi, Soilwork revient à des choses plus modestes avec un nouvel album intitulé The Ride Majestic. Et mine de rien, ça leur fait quand même 10 albums au compteur.
Par où commencer? Par le plus évident peut-être: The Ride Majestic est un pur album de Soilwork.
Bien plus encore que le précédent il porte la marque de fabrique du groupe tant on y retrouve tout ce qui fait la spécificité des suédois parce que faire plus « soilworkien » que The Ride Majestic (la chanson) ça va être très très compliqué. Le hic, c’est que c’est ce qui fait à la fois la force et la faiblesse de l’album: il est très « soilworkien », voir même trop « soilworkien ».
Alternant titres agacés parfois trop technique pour être bien lisibles (Alight In The Aftermath) et d’autres plus légers et mélodiques (Death In General), l’album fait le yoyo entre le très inspiré (All Along Echoing Paths) et le classique (Father And Son, Watching The World Go Down). Mais ce qu’on en retient surtout c’est cette débauche de technique qui nuit à l’ensemble, cette avalanche de notes dans chaque riff. Oui c’est très bien fait mais point trop n’en faut. Il en va de même pour la batterie où ce bon Dirk en fait parfois des caisses ou place des blasts pas forcément heureux – c’est particulièrement flagrant sur Enemies In Fidelity.
Pas le meilleur album de Soilwork mais sans doute pas le plus mauvais non plus. The Ride Majestic répond au standard de qualité du groupe dans le sens il n’y a rien à jeter mais d’un autre côté il n’y a rien de complètement fou non plus. Je pense les fans en droit d’en attendre un peu plus d’un groupe qui a 20 ans de boutique. D’autant qu’à quelques petits détails prêts on passe d’un album cool à un disque monstrueux. The Ride Majestic reste néanmoins très classe.