Return To Zero, où le retour inattendu d’un groupe que beaucoup croyait mort et enterré avec l’avènement d’Arch Enemy sur le plan mondial. Et pour un retour, il est relativement fracassant.
Bon ok j’avoue, je fais mon connaisseur alors qu’en fait je découvre Spiritual Beggars avec cet album, septième du nom pour les suédois.
Pour ceux du fond qui dorment, je fais les présentations vite fait. Spiritual Beggars est à la base un projet monter par Michael Amott (Arch Enemy) quand celui-ci était encore dans Carcass – c’est dire de quand ça date. Notre loulou monte donc SB, groupe de stoner au forts accents de rocks 60’s/70’s grâce notamment à la présence d’un orgue hammond. Le groupe a sorti des albums sur une base régulière entre 1994 et 2005 avant d’observer un long silence de 5 ans, notamment parce que ses membres ont d’autres chats à fouetter…et les chats en question sont sacrément balèzes. Michael Amott et Sharlee d’Angelo sont très pris par Arch Enemy et la reformation de Carcass – et dans une moindre mesure par Witchery pour le second, Per Wiberg est lui aussi bien occupé avec Opeth, quant aux 2 autres, le chanteur est fraîchement recruté et le batteur a plus ou moins pour seule occupation Spiritual Beggars puisqu’il est avec Michael, le seule membre d’origine.
Comme je le disais plus haut, nos petits amis font du rock tendance 60’s/70’s mais tendance gros son. On retrouve les principaux ingrédients du style de l’époque à savoir un groove assez monstrueux qui fait taper du pied, des compos assez simples mais efficaces ponctués de break où la plupart du temps l’orgue hammond fait merveille et puis il y a les inévitables solos toujours avec l’orgue en soutient (We Are Free).
Les Beggars ont aussi le bon goût de varier les genres. Il y a donc du gros son où la guitare fait le gros du boulot (Lost In Yesterday, The Chaos Of Rebirth), des titres plus dansant et légers (Star Born, Coming Home), des morceaux mélangeants parfaitement les deux (Concret Horizon) et puis il y les ovnis du type Spirit Of The Wind aux forts accents amérindiens. Chanson tout en ambiance qu’on se verrait bien écouter au coin du feu devant un tipi en plein milieu du désert en Arizona. Un petit bijou dans le genre où le chant d’Apollo Papathanasio fait merveille. C’est d’ailleurs une constante sur tout l’album, le chant est parfait, toujours juste, toujours parfaitement dans le ton de la chanson et le timbre de voix d’Apollo colle exactement au style – ils ne l’ont pas choisi par hasard c’est un fait.
Au final il n’y a pas grand chose à redire sur le disque si ce n’est que les 2/3 derniers titres sont peut-être dispensables sur la durée.
En cette année 2010 où les sorties se font rares, et à plus forte raison les sorties de qualité, ce Return To Zero sonne comme une bouffée d’air frais.
Y’a super bon!!!