Vous reprendrez bien un de Spiritual Beggars? Visiblement plus créatif avec eux qu’avec Arch Enemy, Mike Amott sort un 9ème opus avec un de ses potos d’Arch Enemy (trollolol) toujours pareil que les précédents mais toujours aussi différent.
C’est ça qui est fou avec ce groupe, tout se ressemble mais tout change. J’avais eu du mal à discerner cela sur le précédent que j’avais trouvé assez inintéressant au début et que je trouve maintenant mortel. Fort de ce constat, j’ai laissé celui-ci reposer après plusieurs écoutes, peu convaincu que j’étais au final, en y revenant un mois plus tard, je l’appréhende mieux.
Toujours très « purplelien » dans l’esprit, il se veut aussi un poil plus psyché par moment comme sur No Man’s Land avec un passage qui m’a fait penser aux Beatles. Il y a de forte chance que se soit cela qui m’ait quelque peu dérouté lors des premières écoutes. Moins immédiat, moins machine à hits en puissance, Sunrise To Sundown prend de la consistance au fur et à mesure qu’on progresse dans son écoute. Si on se trouve en terrain connu sur les 4/5 premiers titres, on commence à partir ailleurs par la suite comme sur I Turn To Stone. Idem Lonely Freedom qui flotte tranquillement dans une atmosphère éthérée pas désagréable toujours avec cet orgue en toile de fond.
Globalement plus posé que les précédents opus du groupe, Sunrise To Sundown met plus de temps à faire son effet. Les Spiritual Beggars installent doucement mais surement leurs ambiances et demandent, pour une fois, à l’auditeur de faire de même. Ca change, on adhère ou pas.
A côté de ça, on pourra toujours ergoter sur les envolées guitaristiques d’Amott qui alternent le prévisible, l’inspiré et la branlette pure. Cela a au moins le mérite de proposer autre chose la soupe servie dans Arch Enemy.
Bref ce neuvième Spiritual Beggars est intéressant. Il est, dans un sens, la suite logique d’Earth Blues de part son style mais il montre aussi une nouvelle direction musicale pas inintéressante pour peu qu’on accroche. Autant la partie plus classique m’accroche bien, autant la partie plus « ailleurs » me titille sans trop me retenir. A voir la durée, du beau boulot quoiqu’il en soit.