Cela fait déjà quelques albums qu’on ne s’amuse plus trop avec Steel Panther. Va t-on de nouveau pouvoir rire à leurs blagues de gros beaufs?
Question purement rhétorique cela va de soit puisque nous sommes en 2023 et qu’on ne peut plus rire de rien. Je vous laisse méditer sur cette vanne de boomer aussi réac’ qu’infondée.
Blague à part, le seul moyen de rire de nouveau avec Steel Panther c’est de ressortir les 2/3 premiers albums et de les réécouter. En live ça tourne désormais à vide et les nouveaux albums on perdu en qualité d’écriture ce qu’ils ont gagné en qualité sonore. On The Prowl ne fait pas exception.
Plus haut j’ironisais sur le fait que dans le monde actuel, un groupe comme Steel Panther était une sorte d’anachronisme machiste qui sous couvert d’humour et de musique se permettait de sortir des horreurs. Pour tout dire, il est étonnant qu’ils soient passés sous le radar des féministes qui ne manqueraient sans doute pas de s’étouffer en écoutant Chinese Hooker.
Là où je veux en venir en disant cela, c’est qu’aussi (faussement) beaufs soient-ils, les mecs de Steel Panther sont loin d’être bêtes. C’est sans doute pour ça que leurs récents albums ont perdu en verve ce qu’ils ont gagné en technicité. Balls Out ou Feel The Steel n’avait déjà pas à rougir de ce qu’ils proposaient à ce niveau là. Sur On The Prowl, nous sommes quelques niveaux au-dessus. Satchel confirme qu’il est un fabuleux guitariste et Styx est un vrai animal aux fûts. Rien de nouveau certes mais il est toujours bon de le rappeler.
Mais le fond de commerce ce sont les paroles. Ce qui a fait le succès du groupe c’est leur côté outrancier, salace, mysogine et parfois limite raciste (Chinese Hooker encore). Et c’est pour ça qu’on les aime/déteste. Parce qu’à une époque tout tend à s’aseptiser (pour le meilleur ou le pire je laisse chacun juge), Steel Panther fait figure d’ovni. Comme évoqué plus haut, Steel Panther ont compris que pour durer, il allait peut-être falloir un peu rentrer dans le rang en mettant sur la pédale douce sur certain thèmes.
L’autre possibilité est que je suranalyse et qu’ils n’aient simplement plus d’inspiration.
Tout ça pour dire qu’on s’emmerde en écoutant On The Prowl car il ne s’y passe rien. Si tôt écouté, si tôt oublié. Sinon il sonne fichtrement bien. Oui c’est tout.
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