A vos casques…
Prêt…
Planquez-vous !
C’est avec ces quelques mots empreints de finesse que l’on peut résumer l’esprit de ce disque : du lourd, du très lourd qui envoie des bûches… et pas des petites. Terror 2000 c’est du gros (très gros) thrash suédois qui fait office de défouloir pour quelques chevelus pas inconnus sur la scène nordique. On retrouve en effet dans le groupe Speed Strid de Soilwork au chant et Klas Ideberg de Darkane à la guitare.
Terror 2000 passe la surmultipliée tout au long des 9 titres de ce brûlot d’agressivité dont les 32 minutes semblent des heures. Oui en à peine une demi heure ils réussissent à vous achevez à grand coup de riffs haineux et brutaux à souhait. Comme une voiture dont le compteur aurait l’aiguille bloquée à droite, les titres s’enchaînent à 300 à l’heure et tout le monde semble s’en donner à cœur joie. A commencer par le batteur, quasi épileptique, qui enchaîne sans broncher des plans thrash typiques – la vitesse en plus. Que dire de Speed qui fait du Soilwork version « j’ai des corrones d’un kilo chacune » en passant par les gratteux qui taquinent le manche avec une hargne non dissimulée, que ça soit sur les couplets ou les solos ? Solos qui soit dit en passant partent à des vitesses supersoniques (Crypt Of Decay).
Chaque chanson est d’une efficacité redoutable, ça démarre à bloc et ça finit à bloc. Seul quelques couplets permettent de rétrograder un chouilla et les (très) rare breaks un peu mélodique nous redonnent un peu de souffle (Firebolt) avant qu’on reparte à fond de 6ème pour la suite.
Si le disque semble un peu brouillon au départ, une fois qu’on a commencé à comprendre ce qui se passe, on accroche presque instantanément (on déclenche le headbang) et les chansons révèlent tout leur potentiel comme la géniale Slaughtehouse Supremacy ou bien la supra efficace Terror 2000 qui fera de vous la « terror » du pit… pour peu que vous suiviez la cadence.
Méchamment burné, redoutable d’efficacité, qu’on se le dise, ce disque n’a qu’un but : faire la leçon à toute la planète. Et le truc c’est qu’il n’est loin pas loin de réussir.
