C’est seulement la seconde fois que je pose une oreille sur un album de The Black Daliah Murder (après Nigthbingers il y a 3 ans) et déjà je sens qu’il va y avoir matière à grosse discussion.
Trevor avait prévenu, cet serait « le plus grand saut créatif du groupe ». Au-delà de la soupe habituelle servie par les groupes pour vendre leur dernière création, personne ne pensait qu’il faudrait les prendre au mot.
Ayant pris la peine de me pencher plus attentivement sur les changements de personnel du groupe, j’ai constaté comme beaucoup que les gros changements récents dans la musique du groupe coïncidaient avec l’arrivée de Brandon Ellis (ex-Arsis) à la guitare. Si son influence se faisait sentir sur le disque précédent, Verminous n’est ni plus ni moins que sa prise de pouvoir. Cette dernière est double. Technique tout d’abord car l’album a été enregistré dans son studio. Enfin elle est surtout artistique. A croire que le gars à la main mise sur les compos il a tendance à caser ses envolées guitaristiques dès qu’il en a la moindre opportunité. Sauf qu’à un moment on a envie de lui dire « ok mec on a compris, tu maîtrises ton sujet, ce n’est pas pour ça que tout ce que tu sors est intéressant ». Et c’est bien la le fond du problème. A force de vouloir trop en faire, l’album perd en intérêt et la recette peine à se renouveler avant même la fin de la première moitié. Pire encore, il perd en méchanceté brute. Les quelques bons moments du disques sont vite oubliés tant on peine à se souvenir de quel morceau il s’agissait. De plus Verminous manque d’un titre vraiment aguicheur comme l’était Nightbringers sur l’album du même nom. Ce n’est pas le choix de Child Of Night qui va me faire mentir mais en même temps… pouvaient-ils en choisir une autre?
Il présente bien, il sonne bien, il est bien fait mais globalement Verminous rentre par une oreille et ressort par l’autre. Bref, pas foncièrement mauvais, simplement pas intéressant.