Après avoir plus ou moins tué Strapping Young Lad (à mon grand désespoir) et sorti un Ziltoïd sympa mais sans plus, Dieu Devin Townsend est de retour avec un nouveau projet ambitieux et forcément alléchant. Oui dès qu’on parle de Devin c’est forcément génial même si on en a rien entendu. Devin quoi!
Le Devin Townsend Project c’est avant tout un concept de 4 albums, chacun composé et enregistré dans un registre différent avec un groupe différent.
Le premier disques de cette quadrilogie est Ki. Et pour une fois, on peut dire que la pochette est à l’image de la musique: simple, presque minimaliste. En effet, Devin a mis au placard toute sa rage et sa hargne, comme si il était soudainement redevenu serein – on se souvient de bonhomme dépité et déprimé qui faisait la promo de Ziltoïd sans aucune conviction, blasé de tout. Il est de notoriété publique que l’état d’esprit du lascar a une influence considérable sur sa musique, Ki est donc comme je le disais plus haut un disque où la part belle est faite aux ambiances, à l’apaisement.
On se trouve ici face à ce que Devin a pu faire de plus doux mais toujours avec cette patte identifiable dès la première note (des couches d’instruments en veux-tu en voila, de la reverb’ et une prod hors du commun). Il compile dans Ki ce qu’il sait faire de mieux avec son chant clair, superbement secondé par un groupe simplement ahurissant – mention spéciale au batteur qui a un groove et un touché extraordinaire. Ca il sait s’entourer le Devin.
De temps à autres ça accélère un peu (Disruptr) avec des guitares plus lourdes et un peu de growl mais ça reste anecdotique si on compare ce titre au reste de l’album. Les titres oscillent toujours entre ballade et groove, c’est varié, vivant et surtout ça apporte un vent de fraîcheur rarement vu depuis un très long moment.
Dieu Devin a encore frappé. Certainement pas mon disque préféré du canadien mais une méchante tuerie.