Vous aimez les suédois, le death, les claviers, les mélanges peu orthodoxes et les morceaux à rallonge? Ouais? Alors vindez voir j’ai pitet un truc qui peut vous intéresser.
The Project Hate MCMXCIX c’est le bébé de Lord K. Philipson, homme très occupé avec de multiples projets divers et variés que j’ai découvert par hasard au détour d’un mini scandale il y a quelques années. En effet le Lord n’a pas sa langue dans poche et il avait l’époque traité Tarja Turunen (l’ex chanteuse de Nightwish) de « cum bucket » – littéralement « seau à foutre ». C’est classe, fin, distingué et plutôt marrant (oui ça m’a fait rire).
Bref après avoir lu le CV de l’auteur de cette grande phrase, j’ai jeté une oreille sur God Among Insects (un des nombreux projets du Lord) auquel je n’ai pas trop accroché en revanche, The Lustrate Process (précédent album du « projet de la haine 1999 ») a beaucoup plus retenu mon attention. Ce notamment à cause de la prod signée Dan Swanö (ex-Bloodbath) où la basse a un son qui me ferait presque me rouler par terre de bonheur mais aussi et surtout à cause du style si particulier de The Project Hate MCMXCIX.
The Project Hate c’est un savant mélange de death suédois plutôt old school avec un son relativement gras, des riffs plutôt mélodiques, une basse très présente, des claviers, moults effets électronique – ça part aussi bien dans des délires électro qu’indus et ça tire même par moment vers dans ambiances goth. Côté chant on alterne la voix death typique avec une voix féminine qui passe plutôt pas mal. Vous mélangez tout ça et vous sortez un album de 6 titres (!!!) dont le plus court fait 8 min 51! Oui mes bons amis, la mixture énoncée ci-dessus s’autorise à sortir des sentiers battus avec parfois des percées atmo voir même carrément prog… quoique je ne sais pas si dire qu’il y a du prog là-dedans est réaliste, en tout cas ça part dans des digressions musicales plutôt variées.
Vous l’aurez donc compris, la musique de The Project Hate ne se donne pas à tout le monde. Mais une fois qu’on a pris la peine de se plonger dedans, quel monumental pied!
Certes, s’enquiller 6/7 titres de près de 9 minutes c’est plus facile à dire qu’à faire et c’est aussi là qu’on mesure le chemin parcouru par le groupe. Bleeding The New Apocalypse est mieux structuré, plus digeste et permet de mieux s’imprégner de l’univers très anti-chrétien du groupe. En effet, les paroles sont très premier degré, quitte à choquer les âmes bien pensantes – chose dont le Lord se fout éperdument.
Au final Bleeding The New Apocalypse est certainement l’album le plus accessible de The Project Hate, le plus abouti musicalement et le plus chiadé à tout point de vue – bien que je lui préfère la prod un peu plus ‘roots’ de The Lustrate Process.
Quoiqu’il en soit, si vous cherchez une alternative aux groupes de death traditionnels, voici un candidat qui mérite qu’on lui prête une oreille plus qu’attentive.