Enfin! Il aura en effet fallu attendre le fin janvier 2016 pour qu’un super groupe se manifeste! Il est suédois, il fait dans le gras et le line-up (sur le papier) est prometteur. Donc je vous le demande, ce Coup de Grâce est-t-il vraiment fatal?
Au casting de The Resistance on retrouve une bande de joyeux gaziers qui n’ont à priori plus rien à prouver. Font parti du groupe: Marco Aro (The Haunted), Jesper Strömblad (Ceremonial Oath, Dimension Zero, ex-In Flames), Daniel Antonsson (ex-Dimension Zero, ex-Dark Tranquillity, ex-Soilwork), Robert Hakemo (ex-Engel) et Christofer Barkensjö (Lik, ex-Kaamos, ex-Repugnant). Pas mal n’est-ce pas? Mais vous et moi avons appris à nous méfier de ce genre de line-up délirant car en général la montagne accouche d’une souris. Sauf que cette fois le souriceau est relativement consistant et du genre pas content.
Si je devais faire une comparaison avec un autre groupe se serait Bloodbath car les deux ont en commun le fait d’avoir de prestigieux membres et officient dans un Death Metal suédois dit « traditionnel ». En effet, The Resistance ne réinvente pas la roue, ils font purement et simplement ce que les patrons du genre ont inventé (Entombed en tête): un Death Metal avec un son façon tronçonneuse gras bien comme il faut délicatement poser sur un mid tempo groovy as fuck. Ce qui, il faut bien le dire, change du mélange The Haunted/In Flames des sorties précédentes – quand je fais allusion à In Flames, je parle du In Flames « grande époque ».
Tout ça pour dire que ça avoine, ça tire dans tous les sens, parfois avec bonheur, parfois moins. Sur les 13 titres, une bonne moitié est correcte sans plus, tandis que l’autre moitié est un peu plus mémorable. Enslavement appartient à cette seconde catégorie, de même que Smallest Creep, As It All Came Down ainsi que l’intro Death March assez réussie et qui annonce plutôt bien la couleur – pour n’en citer que quelques unes.
Sans être le coup fatal annoncé, Coup de Grâce fait ce qu’il a à faire et le fait bien. Les mecs se font plaisir et il faut le prendre pour ce que c’est: un bon défouloir.
Idéal par exemple pour s’échauffer sur la route d’un fest.