4eme album chez Roadrunner pour Trivium, éternel espoir du Metalcore qui peine toujours autant à confirmer qu’il a les épaules pour devenir un grand.
Cependant avec « In waves » on dirait que nos 4 loulous ont pris de la bouteille d’un coup, comme ça sans prévenir.
Mini révolution chez Trivium! En effet, en plus du changement de batteur il y a aussi un changement d’attitude. Après qu’on leur suçait le sguègue pendant 3 albums en leur disant à quel point ils étaient talentueux et surdoués, ils avaient fini par le croire. En même temps vu la teneur de leur premier album et leurs âges respectifs à l’époque ça se tenait. Sauf que derrière il faut assurer. Chose qu’ils ont du mal à faire avec 2 albums pas mauvais mais pas frais, surtout « Shogun » et son néo thrash, opus aussi prétentieux et pompeux que chiant voir même carrément inintéressant par moment. N’est pas Metallica qui veut.
Bref après ce costard sur mesure vous aurez compris que je suis moyen fan de Trivium, de sa musique mais aussi de ses membres aussi doués soient-ils. Pourquoi vous en parlez alors? Pour la même raison qui m’a fait discuter du nouveau Kittie ici même: parce qu’on ne sait jamais. Et ce qui s’est passé avec Kittie se vérifie ici une nouvelle fois: rien à en attendre et pourtant la bonne surprise est au rendez-vous. Sauf que c’est sans commune mesure avec Kittie.
Sur « In Waves » Trivium revient à ses fondamentaux: un Metalcore relativement punchy et ultra efficace. Heafy & co ont pris le temps de supprimer tous les élément superflus de leur musique pour pondre un album aux riffs efficaces, headbangant à souhait, groovy et accrocheur, bref un disque efficace qui va/doit faire des ravages dans leur cœur de cible du groupe (le lycéen ‘ricain de base) et qui doit aussi taquiner les esgourdes du chevelus férus de bonne musique, en plus d’apporter de la variété et la paix dans le ménage du dit chevelu, bobonne en ayant assez d’entendre le dernier Vader en boucle.
Car oui mes bons amis, « In Waves » peut faire partie de ces albums qui permettent au grand public de se pendre pour des bourrins. Comme je le disais plus haut, le riff est catchy et la mélodie accrocheuse, le chant clair aidant, ça peut éventuellement passer chez belle maman le dimanche après le gigot. Sauf que, Heafy, Beaulieu et Gregoletto se partagent le chant avec plus ou moins de bonheur. Sur le chant clair Heafy, enterre ses petits copains sans soucis, en revanche je ne suis pas fan vraiment fan du chant hurler des 2 autres. C’est parfois forcé et pas toujours de bon aloi, de même sur les choeurs, c’est parfois maladroit et ça fait amateur qui veulent avoir l’air méchant disons le clairement (A Skyline’s Severance). Impardonnable pour un groupe de ce calibre.
Une fois de plus, je me retrouve à parler d’un groupe dont je n’attends rien de particulier et qui sort un album intéressant. « In Waves » est probablement ce que Trivium a eu de plus intéressant à nous proposer depuis le tonitruant « Ascendancy ».
Le groupe a pris un petit coup de vieux salvateur et du coup j’en suis presque à regretter de ne pas avoir été les voir à Wacken. Ou pas.