Combien d’entre vous ici se souviennent d’Urn? Mais si voyons! Ce groupe finlandais qui fait du Black fortement teinté de Thrash découvert l’an dernier au Netherlands Deathfest. Personne? Vraiment? Damn.
Bon bref, nos finlandais sont de retour avec un cinquième album qui est en quelque sorte la suite logique de son prédécesseur. Quand je dis « nos finlandais », je devrais plutôt dire « notre finlandais » puisque le taulier, Sulphur de son petit nom, a renouvelé tout son personnel ces 18 derniers mois.
Sorti de ça, Urn fait du Urn mais du Urn « moderne ». Comprendre par là que le Black/Thrash cradingue des débuts est laissé de côté au profit d’un Black/Thrash moins rapide, (beaucoup) plus mélodique et qui use et abuse des rythmiques lourdes. Ici pas de folies ou des trucs sortis de nulle part, on assume le côté bas de plafond et rentre dedans qui donne une folle envie de « stage diver » depuis la table du salon sur le canapé voir éventuellement de mosher avec le chat. Funeral Oath est d’ailleurs idéal pour ça (inutile de demander confirmation à mon chat). Prayers, avec les chœurs et le mid tempo qui va bien est furieusement efficace et conclue ainsi de fort belle façon un quatuor de début d’album des plus réussis. Après un court interlude, on retourne au charbon avec Demonlord, titre plus sombre mais aussi plus velu qui met en avant bien malgré lui le fait que certains morceaux mériteraient d’être un poil plus court. Les 2 chansons suivantes sont plus ou moins du même tonneau bien que Spears Of Light finisse par trahir un léger essoufflement en terme de créativité. L’album se conclue sur la géniale Will To Triumph qui réussit la prouesse d’avoir toutes les qualités et tous les défauts des autres morceaux de l’album – ravageur mais un peu trop long. Au moins c’est cohérent.
Côté prod, on est également dans la droite ligne de l’album précédent. Plus lisse, plus propre que sur les premières sorties des finlandais. Ca chatouillera sans doute les fans de la première heure. En ce qui me concerne la seule chose vraiment dérangeante est la batterie en plastique. Ces caisses claires artificielles au possible qui font « pom » me sortent par les yeux.
Moralité, ce n’est pas fin, ça ne cherche pas à l’être et avec Iron Will Of Power, Urn nous permet de nous défouler – notamment au niveau des cervicales. En attendant un éventuel passage au Hellfest pour dépenser l’énergie qui nous reste sachant que j’ai très très envie de me luxer les cervicales.