Bon alors que je comprenne bien, ceci n’est pas le second album des Murderdolls mais l’album solo de leur chanteur Wednesday 13. On parle bien du mec qui fait du neuf avec du vieux en recyclant les titres pas terribles qu’ils faisaient avant ?
Partant de ça qu’est-ce qui différencie ce Transylvania 90210 de l’album des Murderdolls ? A part le lineup du groupe pas grand-chose si j’ose dire. Même look, même imagerie, même délire, même thèmes abordés tout au long du disque. Ha si y’a de petites intros kitch sur celui-là.
Plus sérieusement, la raison d’être de cet album (voir scoop dans la conclusion de la chro) n’est pas ce qui nous intéresse mais en revanche son contenu lui doit avoir toute notre attention.
Si les 2 premiers titres rappellent furieusement le groupe précédemment nommé, la suite prend un revanche un tournant bien différent. Exit les titres punkisant et basique. Les chansons sont biens plus travaillés dans leurs ambiances. On a toujours droit à quelques poncifs au niveau des certains passages à la guitare mais c’est utilisé avec parcimonie et cela apporte un réel plus. De même au niveau de la composition, ça reste assez standard mais on sent une réelle volonté de faire évoluer le style et un réel travail sur les à côtés. Bien moins granguignolesque que son prédécesseur et surtout bien moins basique, le disque se révèle plus intéressant et plus prenant sur la durée. Wednesday ose même des titres au tempo carrément lent (Transylvania 90210), certes le naturel n’est jamais bien loin (I want you… dead) mais la qualité est au rendez-vous. Bizarrement je trouve même la fin de l’album meilleur que les 3/4 premiers titres. A croire que lors de la composition il se cherchait un peu avant de trouver le ton qu’il souhaitait donner au disque.
Côté production, elle est correcte sans être génial, le mixage est quand à lui tout à fait honnête. La basse aurait peut-être mérité d’être un peu plus en avant.
Sous ses faux airs de disque kitchissime, Transylvania 90210 peut être considérer comme une surprise. Sans renier sa parenté avec les Murderdolls, il s’en démarque pourtant clairement. Au début de cette chronique, je me demandais pourquoi ce cher Wednesday s’amusait à sortir un album solo si c’était pour faire presque la même chose qu’avec son copain Joey! Au fur et à mesure de l’écoute, je me suis rendu compte qu’il existait autant de choses les rapprochant que les différenciant. Les Murderdolls étant de surcroît en sursis, ou du moins maintenu en vie artificiellement par leur label, il est tout à fait compréhensible que Wednesday fasse son truc dans son coin. L’un dans l’autre ce n’est pas plus mal vu que Transylvania 90210 est meilleur que l’album des Murderdolls.