Gardant son rythme métronomique d’un album tous les deux ans, Wolfheart donne un successeur au génial King Of The North.

Pour prétendre au trône de roi du nord, Draconian Darkness va devoir s’accrocher tant la barre a été mise haute par son illustre aïeul.

Wolfheart - Draconian Darkness

Dès Ancient Cold, il est évident que Tuomas et ses comparses vont repartir sur plus ou moins les mêmes bases que pour l’album précédent car pourquoi changer une équipe qui gagne? Pour la rendre encore meilleure? C’était probablement l’intention de départ.

Poussant un peu plus les orchestrations pour mieux mettre l’emphase sur certains passages (Burning Sky), ajoutant ici ou là quelques éléments de Folk Metal, Wolfheart affine sa recette. Au risque de délaisser quelques peu les riffs qui, bien qu’efficace, font un peu déjà vu. Surtout avec l’accordage choisi par Tuomas pour sa 7 corde.

Cela ne retire cependant rien à la qualité d’écriture et à l’interprétation (la batterie sur Throne Of Bones est folle). On sent un groupe qui a de la consistance dans ses idées et son approche. La limite de l’exercice étant, comme je l’ai évoqué juste avant, un sentiment quelque part entre le confort d’être en terrain connu et la sensation de redite. Au point que Draconian Darkness pourrait être le second disque d’un concert album avec King Of The North en tant première partie.

Sortie de ça qui relève plus du ressenti que d’autre chose, l’album est excellent. Trial By Fire est un sublime, Evenfall un régal. Wolfheart est en totale maîtrise de son sujet et ce format d’album de 8/9 titres pour une quarantaine de minutes leur convient parfaitement.

Dans cette sphère Death Mélodique saturée de groupes où il faut se démarquer pour exister, Wolfheart ne vole pas sa place parmi l’élite.

Finland does it better. Je n’arrête pas de le dire.