En voilà un qui s’est fait attendre pendant une paire d’années! Mes ami(e)s, le Zimmer’s Hole nouveau est arrivé ave son lot de nouveautés ! Devons-nous déboucher le champagne pour autant ? C’est ce que nous allons voir.
Premier petit changement de « taille », le batteur ! C’est rien de moins que l’immense, le génial, le tueur, le monstrueux Gene « master ‘em all » Hoglan qui remplace Steve Wheeler. Pour le reste, on garde Messieurs Valagao au chant, Stroud à la basse et Simon à la guitare.
L’autre changement important c’est le style du groupe. Exit le pseudo porno grind à tendance alimentaire pipi-cacatesque à prendre minimum au 50ème degré et si possible avec un coup dans le nez pour l’apprécier pleinement. Non maintenant ZH fait juste du gros métal de qui tâche… et c’est là fort dommage car même si c’est interprété avec la maestria que l’on connait à chacun des membres du groupe, on ne peut qu’être déçu par ce choix, le groupe ayant un sacrifié sa personnalité sur l’autel de heu… A moins que cela ne soit un choix artistique purement réfléchi et que ces petits messieurs aient des envies de bourrinage car avec la fin de Strapping Young Lad, ils n’ont peut-être plus la dose de violence nécessaire. Car oui à l’écoute du premier titre on peut penser sans prendre trop de risque c’est SYL mais Devin ! Ca tartinne sévère pendant près de 5 minutes et on se passe en boucle le tire à tel point qu’on en oublierait presque qu’il y en a d’autres après.
Et c’est là que le bas blesse car le résultat, même si il est de fort bonne qualité – on ne va quand même pas cracher dans la soupe – n’est pas à la hauteur de ce premier morceau dantesque. C’est bon mais il manque un petit je ne sais quoi qui ferait que ça déboîterait tout « Valagao style » – ceux qui ont vu le groupe sur scène comprendrons. De plus la parenté avec SYL est toujours plus ou moins présente (The Flight Of The Night Bat) ce qui fait que ce ZH manque une chouille de personnalité comparé au reste du CV de ses glorieux membres. Alors certes on retrouve Valagao dans ses œuvres au chant avec son étonnante palette vocale et ses paroles plus ou moins barrés mais on dirait qu’il a mis de l’eau dans son vin, un comble pour un mec dont les paroles « tankardisantes » sont rentrées dans la légende – les alcooliques fans de thrash teuton apprécierons. En bref il n’y a que sur la très mélodique « Fuck My Aching Tits » qu’on retrouve des réminiscences du ZH de Legion Of Flames.
Sur la prod rien à dire, vu les antécédents de chacun, inutile dire qui la signe et le niveau qu’elle atteint. Je vous renvoie encore une fois à la chanson titre dont je vous recommande une écoute à plein volume pour apprécier la « riffing attitude » de Jed Simon et le « poulping style » de Gene Hoglan et de sa monstrueuse double pédale. Au moins aussi efficace qu’un Behemoth pour les problèmes de voisinage.
Soyons clair, cet album au titre extrêmement long que je n’ai pas envie de retaper n’est pas mauvais, il est seulement à des années lumières de ce que la plupart des fans de la première heure de ZH attendaient.
Bien ou mal, cette évolution demeure néanmoins agréable à écouter même si je me serais bien taper un petit délire type « Re-anaconda ». N’empêche que la chanson titre… pouah ! Quelle claque!!!