Le meilleur groupe de Seattle de tous les temps est retour, n’en déplaise au fans de Nirvana LuL.
Que peuvent donc bien nous avoir concocter Cantrell et sa bande?
Pour Alice In Chains, Rainier Fog est un album un peu spécial. En effet ce dernier est le premier album du groupe a être enregistré à Seattle depuis le légendaire éponyme. Mieux, il a été enregistré dans le même studio. Autant dire que dans un certain sens, il est lourd de signification – tout comme l’héritage qui va avec.
Il n’est pas surprenant dans un sens de retrouver tout au long de l’album cette ambiance si spéciale qui régnait sur les premiers opus du groupe. Ce mélange de détresse et de mélancolie qui s’exprimait parfois avec hargne au travers du chant de l’inégalable Layne Staley. On ne peut néanmoins que saluer le travail de Duvall, son successeur qui réussi encore et toujours à surprendre en étant dans un registre proche mais jamais dans la copie. Et le reste du groupe suit, comme toujours avec brio.
Si The Devil Put Dinosaurs Here m’avait tellement laissé sur ma faim que je suis incapable aujourd’hui d’en parler, Rainier Fog laisse une impression moins mitigée. Comme je l’évoquais plus haut, tout ici renvoie à la période fast du groupe, aussi bien les compos que le son de l’album lui-même. Retour à quelque chose de plus sale, moins massif mais qui tape juste de bout en bout. Car rien dans la musique d’Alice In Chains n’est démodé, là où certains groupes ont mal vieilli, eux sont toujours d’actualité grâce à une variété qui confère à l’album ses meilleures titres. En vrac le hit en puissance Never Fade, So Far Under ou bien encore Red Giants qui prend aux tripes juste ce qu’il faut.
Alice In Chains signe un sixième album remarquable en tout point et sans aucun doute son meilleur avec Duvall au chant. Un vrai bon skeud de Grunge/Rock US/Metal (rayer la mention inutile) comme le groupe n’en avait pas délivré depuis… 1995?