HO PUTAIN C’EST LA GUERRE!
Voila exactement ce que je me suis dit quand j’ai écouté pour la première fois The Whole Of The Law. Accessoirement c’était aussi la première fois que je posais une oreille sur un morceau d’Anaal Nathrakh.
Pour ceux qui ne les connaissent pas, il s’agit d’un duo d’anglais qui donnent dans un Black très très énervé avec quelques touches de Grind et d’Indus.
Renseignements pris, il semble que la disco du groupe alterne l’exceptionnel et le passable et il semble qu’une fois « l’effet wahou » de la découverte passé, on découvre que ça tourne en rond. Je ne sais pas si c’est vrai mais en ce qui me concerne, je considère The Whole Of The Law comme une véritable hymne à l’apocalypse et sans discussion possible un des albums les plus violents que j’ai pu écouter. Les quelques baisses de tempos/breaks un poil mélodique en chant clair ne sont que de courtes éclaircies dans l’ouragan de blasts et de hurlements inhumains qui déferlent non stop pendant 40 minutes (50 pour l’édition avec les bonus).
Le disque démarre pied au planché et ne s’arrête vraiment de mettre des tartes dans la gueule: Hold Your Children Close and Pray for Oblivion fait ça très bien. Notre duo infernal se permet de lever le pied quelques micro-secondes durant We Will Fucking Kill You. Cette rtès très légère accalmie (pour eux) est chez d’autres groupes extrêmes le point d’orgue de la violence. C’est vous dire sur quelle base on part en terme d’agression, sans parler de cette ambiance venue des enfers, soutenue par des guitares ultra massives – Extravaganza est à ce tire un modèle du genre avec un riff qui nettoie par le vide.
Certains feront sans doute remarquer, à raison, que trop de violence finit par tuer la violence. Ce n’est pas foncièrement faux car avec une première moitié aussi dantesque, la seconde passe parfois pour une redite moins inspirée. On part moment une légère baisse d’inspiration comme sur par exemple The Great Spectator, le morceau est cool mais quand on s’est enfilé les 8 précédents, on le sent clairement un cran en-dessous en terme de créativité. Après ça suffira largement à faire fuir 99% de la population même passé à un volume sonore raisonnable.
Un petit mot sur la prod pour finir. Si au début, ça sonne comme un joyeux foutoir, une écoute attentive montrera qu’au contraire, elle est maîtrisée et que c’est sans doute la plus aboutie pour un album d’Anaal Nathrakh. En jetant une oreille sur les précédentes sorties du groupe, il est évident que ça sonne comme jamais un disque du groupe n’a sonné. C’est dense mais lisible en plus d’être brutal – le temps pour le cerveau d’assimilé le torrent d’informations qui lui est transmis à vitesse grand V.
Je n’avais pas rencontré un tel déversement de haine depuis le dernier Cattle Decapitation qui, dans un registre certes différents, mettait déjà la barre assez haut. Ici en terme de lattage de fion on dépasse toutes les échelles connues. Anaal matraque pour le meilleur et juste pour le meilleur.