Annihilator et Jeff Waters ont heureux de vous annoncer la naissance de leur quinzième enfant: Suicide Society. Un album accouché dans la douleur pour cause de line-up changeant (encore) mais si il n’y avait que ça.
Une fois de plus Jeff Waters se retrouve seul à la manoeuvre, Dave Padden lui ayant signifié ses envies d’ailleurs, quant au reste du groupe, vu que la plupart son des intermittents, Waters a donc du éplucher son carnet d’adresse afin de recontacter des anciens qui seraient éventuellement partant pour un cycle album/tournée. A ceci s’ajoutant le fait que notre homme orchestre canadien a quasiment tout fait sur l’album: compos, enregistrement (chant/guitare/basse), production, mixage etc… tout ça pour quoi?
Pour un album mélo-chiant oscillant entre le moyen bien et le pas terrible. On est bien loin du Thrash furieux habituellement pondu par le groupe. Pas que ce changement soit un mal mais encore faut-il que ce qui en résulte soit bon.
Entre l’impression d’entendre Megadeth (Suicide Society) ou encore Metallica – le premier qui me dit que My Revenge n’est un clone éhonté de Damage Inc je lui arrache les tympans au tractopelle. De même Death Scent « scent » beaucoup trop le réchauffé pour être honnête
Au registre de ce qui fonctionne plutôt pas mal, on peut citer la très popisante Snap et c’est à peu près tout. Le reste s’écoute dans une relative indifférence.
Il n’est pas question ici de demander à Jeff Waters de réinventer la roue mais peut-être que le fait d’avoir œuvré quasiment seul sur Suicide Society l’a empêché de prendre le recul nécessaire par rapport à son travail. Le mec a du talent, il l’a déjà démontré mais il est clair que ce album d’Annihilator ne marquera pas les esprits. Ou alors pas comme on le souhaiterait.