Au programme du jour: Armageddon. Non il ne sera pas ici question de météorite et de mauvaise chanson d’Aerosmith. Nous allons au contraire parler Death mélodique.
Quatrième album de ce groupe né dans l’ombre d’Arch Enemy – puisque projet enfanté par Christopher Amott (frère de), Captivity & Devourment propose un Death mélo léché et classieux, pas forcément loin des clichés mais pas non plus dénué d’intérêt.
Si vous vous imaginez que vous allez entendre un n-ième clone d’Arch Enemy avec un mec en train de brailler, vous faites erreur. Certes par moment le lien de parenté sera indéniable mais Amott & co ont le bon goût de ne pas s’enfermer dans les mêmes routines assassines que le groupe de ce bon Michael. Car hormis quelques relents « arch enemien » sur certains certains riffs/solos, le parallèle s’arrête là. Captivity & Devourment propose du Death mélo, mais du vrai, comprendre celui des At The Gates et consort, celui qu’on aimait lors de sa glorieuse période au milieu des années 90. Celui qui n’était bourré de chant de clair ou de claviers, celui qui ne faisait pas de balade… oui bon j’ai rien dit, celui qui avoinait d’une main mais savait titiller notre fibre émotionnelle de l’autre: bref du Death mélo comme on n’en fait plus.
L’écriture est efficace, les rythmiques aussi chiadées que bien pensées, le chant sait se varier pour aller du growl au chant clair, les leads et autres solos sont classes et accrocheurs, la prod est propre juste ce qu’il faut… Mazette, serait-on là face à un chef d’oeuvre absolu?
Non quand même pas, on n’échappe malheureusement pas à quelques passages bien clichés (ces interludes acoustique mon dieu ça devrait être interdit). Et pour quelques morceaux qui tutoient le génie, on doit parfois s’en coltiner 2 ou 3 bien plus pénibles. Alors oui ça et là dans ces morceaux il y a des plans à tomber mais cette inégalité laisse au final une impression mitigée alors que le début du disque semble tellement prometteur.
La première écoute pique notre curiosité, à la suivante on pense tenir le disque de l’année, au final on se retrouve avec un album honnête qui mérite qu’on s’y intéresse et qu’on passe du temps dessus même si au final, on réalise qu’on l’a peut-être un peu trop idéalisé. La qualité est là mais elle est trop inégale car hélas quelques hits en puissance ne font pas tout.