Dans la disco d’As I Lay Dying, j’étais resté bloqué à Frail Words Collapse. Disque tellement énorme que j’ai zappé la sortie de Shadows Are Security et même de celui dont il est question aujourd’hui, An Ocean Between Us, jusqu’à ce 2 choses se produisent : la première un super concert à Wacken où j’ai pris conscience de mes lacunes, la seconde : qu’on m’offre ce foutu disque.
Il m’a quand même fallu 4 mois pour l’écouter… oui 4 mois durant il a dormi sur mon étagère avant qu’un matin… bref on s’en tape, je mets le disque dans la platine et là…
Là je comprends pourquoi j’avais adoré Frail Words Collpase, du gros riff, des rythmiques percutantes et surtout une méchante patate.
Plus j’écoute le disque, plus je me dis que quelque part, j’ai bien fait de zapper le précédent car d’une, j’apprécie d’autant plus celui-là, et de deux je mesure le chemin parcouru par As I Lay Dying à tous les niveaux. Le groupe n’a pas renié son style d’origine mais l’a fait évoluer. Le chant de Tim est plus varié, plus profond, il ne se contente plus de hurler et d’être limite à bout de souffle après certains couplets comme on pouvait en avoir l’impression auparavant. De même côté compo, toutes les parties de guitare sont « plus intéressantes », je dirais même que c’est sur ce plan là que le groupe a le plus progressé. Les riffs sont plus recherchés, plus harmoniques, ça me fait même parfois pensé à Darkest Hour (Forsaken notamment).
Cependant tout n’est pas rose non plus. Si certains morceaux sont des tueries en puissance (Nothing Left et ce riff putain ce riff !), d’autres sont à mon sens plus faible comme I Never Wanted. As I Lay Dying s’essaie avec plus ou moins de bonheur à la ballade – du moins pour eux j’assimile ça à une ballade, il y a aussi des titres plus basiques comme Comfort Betrays qui dénotent un peu qualitativement parlant. Et plus globalement parlant, la première moitié de l’album est supérieure à la seconde même si sur la fin, on trouve encore de quoi alimenter la machine à baffes (Bury Us All).
Côté prod, elle est assurée par Adam D. de Killswitch Engage et elle est simplement excellente, bien supplée par un mixage signé Colin Richardson. Je n’en dis pas plus, ces 2 noms côte à côte se suffisent à eux mêmes.
A noter que l’album existe dans une version collector qui n’est qu’une grosse boîte en carton avec le CD standard et un superbe tour de cou As I Lay Dying pour attacher tous vos pass backstage… ou vos clés. A noter que l’accessoire est fourni d’origine avec un décapsuleur intégré. Si ça c’est pas la classe américaine…
An Ocean Between Us est une méchante tuerie. Quasiment rien à jeter, prod aux petits oignons, titres supra efficaces, tout ça coupler à des prestations live qui enterrent presque tout le monde. Nothing Left n’a pas fini de vous faire remuer les cervicales !