Babymetal, de retour pour nous jouer un mauvais tour.
Et ce coup là, il semble que ce soit un vrai mauvais tour.
Ou pas.
Comme je me suis fait troller sur Facebook par mon aimable lectorat, vous pouvez le constater via le poste en insert plus bas) et que je suis de facto détenteur d’une place pour le dit concert, il faut bien se familiariser avec le petit dernier histoire de ne faire un trop grand saut dans l’inconnu le jour venu.
Le premier album était une compil’ de singles de JPop avec un peu de guitares, le second album faisait la part belle aux guitares et montrait une nouvelle orientation des plus intéressantes, le troisième… est la suite logique du second.
Il semble que les gens qui pilotent Babymetal artistiquement aient décidé de revenir (un peu) aux fondamentaux de la JPop tout en continuant de racoler le public Metal occidental avec des gros noms. Les pitreries de Joakim Brodén sur Oh! Majinai amuseront la galerie au premier passage après ce sera limite gênant. Même Finntroll a compris qu’il fallait passer à autre chose que le « pouet pouet c’est la teuf » c’est vous dire le niveau. La présence de Tim Henson et Scott LePage (tout deux membres du groupe de prog’ texan Polyphia) sur Brand New Day est certes bien audible mais n’apporte pas grand chose au titre. Reste enfin Distortion avec « cheveux bleus » d’Arch Enemy qui propose le seul titre qui tabasse très fort de l’album mais dont la contribution se limite à deux phrases débiles écrasées et distordues par la surproduction de l’ensemble.
Pour le reste de Metal Galaxy est relativement convenu. Toujours des rythmiques JPop avec les samples culcul de rigueur mais passés à la moulinette Metal, donc avec un son de brontosaure défilant au pas un jour de fête nationale en Corée du Nord. Ca sonne tellement énorme que ça en devient presque ridicule. Starlight est très sympa dans le genre – amateur de 7 cordes accordée très bas, celle-là est pour vous. Si on passe en revue vite fait les autres titres marquants, ça donne ça: j’aime voir en Kagerou un homage au groupe de Visual Kei du même nom mais il est possible que je sois le seul. Arkadia qui conclue l’album, c’est du Dragonforce avec tout ce que ça implique. Elevator Girl est rigolote, Da Da Dance est un futur hymne (je signe de suite si Tak Matsumoto vient faire le solo en live pour de vrai) quant à Shanti Shanti Shanti… là c’est non.
Avec Metal Galaxy la blague Babymetal continue avec toujours plus de kawaii et elle ne semble pas prête de s’arrêter. Tant qu’on ne prend pas ça trop au sérieux ça passe.
Formellement, je trouve Metal Galaxy trop long. 14 titres c’est beaucoup trop mais que voulez-vous, il faut du single pour alimenter le département marketing. A part ça, si on peut empêcher les 2 nanas de chanter en anglais, le monde ne s’en portera pas plus mal. Car oui elles ne sont plus que 2 – je vous épargne le drama du départ de Yuimetal et le casting de la potentielle remplaçante.
Tout ça pour dire que ce troisième opus est bien mais pas à se taper le cul par terre.