Nom d’un petit bodom, déjà un nouvel album du Laiho crew? Ha bah oui le petit dernier commence à dater un poil. Du coup il dit quoi ce I Worship Chaos ?
Il dit que le résultat est mitigé au début et qu’au fur et à mesure des écoutes, ça passe de mieux en mieux. Mois immédiat que son prédécesseur, I Worship Chaos se veut plus lourd (il me semble qu’ils ont changé d’accordage) mais aussi plus sombre, on sent clairement que l’aspect parfois joyeusement je m’en foutiste du groupe est ici laisser au placard.
Niveau compos, je retrouve à peu près tout ce que j’aime dans le groupe mais j’ai également la sensation que la machine tourne parfois à vide.
Prenez I Hurt, sa rythmique juste génialissime avec ce riff de gratte sublime et cette nappe de clavier bien vue, pourquoi dès qu’on part sur les couplets, Laiho tombe dans la facilité et nous sort du poum tchak? Il y avait peut-être mieux à faire. Et c’est comme ça sur presque tous les titres de l’album, pour un plan à tomber par terre, on en a un autre convenu juste derrière. Vous me direz que ça fonctionne et que c’est ça qui compte, bien entendu. Mais se sont aussi ces petits détails qui différencient un bon album d’un excellent album. La seule chanson qui passe au travers des gouttes est pour moi Morrigan, sur laquelle il n’y a rien à redire. Enfin si, le clip est une immondice signée Patrick Ullaeus, tâcheron à la solde de Nuclear Blast qui pond étron sur étron – il suffit de voir ce qu’il a fait pour In Flames ou Sonic Syndicate pour s’en rendre compte. BREF. Toujours au chapitre réussite, il y a la chanson titre avec sa basse façon diesel et sa rythmique qui avoine ainsi que Widdershins qui est vraiment très très réussie (si on oublie le final binaire façon Emmure).
Côté prod, on a quelque chose d’un peu plus chaleureux qu’à l’accoutumée. Le son est également un peu moins tranchant pour ne pas dire plus gras. Ca change et ça va tout aussi bien au groupe. De même au niveau du mixage, Laiho me semble un poil moins surmixé que d’habitude et là aussi, ce petit changement va dans le bon sens.
La version limitée de l’album est une nouvelle fois agrémentée de quelques reprises qui sont bien mais sans plus. Enfin si, la seule qui vaille la peine est celle de Danger Zone (Top Gun souvenez-vous! Le pare soleil et le filtre orange sur la caméra de Tony Scott! Et cette grande scène homo-érotique où des hommes aux torses luisant jouent au volley ball sur une plage MMMMMM). Après ça, j’ai envie de dire à quand une reprise du Petit Bodom en mousse ? Au point où nous en sommes.
Bon tout ça pour dire qu’il bien ce petit Bodom. Certes il est loin d’un Hatecrew Death Roll mais il a des arguments à faire valoir. Il ne lui manque pas grand chose pour être un grand cru. A voir également si il tiendra sur la durée où si, comme le précédent, il va vite faire pschit dans les setlists du groupe et dans l’esprit des fans.