Second volet des aventures solos de Corey Taylor. Est-ce que c’est toujours rempli de l’égo boursoufflé de Corey? Et surtout est-ce que musicalement ça a un quelconque intérêt?

Corey est un mec talentueux, ce n’est plus a démontré, néanmoins son CMFT laissait un goût amer en bouche tant le disque donnait l’impression qu’il s’était pignolé pendant tout l’enregistrement en disant « putain ce que je suis bon ». Devinez quoi?

CMF2 n’est pas CMFT. Sur le fond et la forme les choses changent. Enfin sur la forme pas trop, on est toujours sur un Rock/Hard Rock très ‘ricain qui sent bon le Mid West.
Cependant CMF2 semble avoir un peu de sable sur les chaussures tant certains arrangements font « très californiens » (We Are The Rest). Et c’est là que nous en arrivons au changement de fond.

CMFT semblait « forcé » comme si sûr de son talent, Taylor avait sorti un truc qu’il pensait fabuleux alors qu’en réalité c’est au mieux moyen. Peut-être aussi qu’à l’époque, on lui a un peu monté le bourrichon en lui disant qu’il était le plus beau, le meilleur etc.
Bref, CMF2 c’est l’antithèse de ça. Comme je l’ai dit, musicalement on est pas sur un truc révolutionnaire. Ca non, par contre on se trouve face à un disque sincère, frais et qui, pour une fois, semble élargir le champ des possibles de son acteur principal. Taylor a démontré à maintes reprises son désir de varier les plaisirs, il fait ici avec brio.

Dans le détails cela veut dire que ce CMF2 propose toute une variété de registre de Rock/Métal. On sait qu’il aime les balades, il y en a quelques unes, de qualité il faut le souligner. On ne sombre pas dans le cheesy cucul – dieu merci (la très Country Breath Of Fresh Smoke). Et chaque morceau plus « énervé » propose un petit quelque chose de différent mais surtout de plaisant. Starmate par exemple est juste « cool ». Du bon Rock. Du putain de bon Rock. Punchline lorgne plus du côté du Hard Rock tandis qu’All I Want Is Hate se veut plus Punk (toute proportion gardée ne vous enflammez pas hein).

Je tiens aussi à souligner la qualité du groupe qui accompagne Corey. L’interprétation transpire le plaisir que chacun semble avoir pris durant la réalisation du disque. Ce qui ajoute à l’impression générale déjà plutôt positive.
Quant à la prod… est-il nécessaire d’en parler? Bien sûr que ça sonne foutrement bien.

Je n’attendais rien de CMFT à l’époque et vu le résultat, autant vous dire que pour CMF2 j’étais plus ou moins « programmé » à en parler parce qu’il faut en parler. La surprise n’en est donc que meilleure. CMF2 c’est l’album solo de Corey Taylor dont je ne savais pas que j’avais besoin.