Que se passe t-il quand le chanteur d’un des groupes les plus légendaires du Death Metal décide de faire un album solo?
Ô surprise.
Il fait du Death Metal.
Corpsegrinder c’est George « Corpsegrinder » Fischer dans ses oeuvres accompagné par les Bellemore bros – Charlie (guitare) et Nick (batterie) – plus quelques invités du calibre d’Erik Rutan (Cannibal Corpse).
Normalement c’est là que se pose la question de savoir si Corpsegrinder en solo fait ou pas du Cannibal Corpse? La réponse est oui mais non. Corpsegrinder est un pur album de Death Metal et la voix du premier intéressé va forcément donner une certaine couleur à la musique. De même que certaines compos mais ce serait extrêmement réducteur de s’en tenir à cela.
Les premières chansons de l’album vont irrémédiablement dans le sens de la comparaison avec le groupe de ce bon George. C’est extrêmement brutal, les riffs sont plus teigneux qu’un ratel auquel on aurait piqué son déjeuner et quand le sus nommé Corpsegrinder attaque on se sent tellement en terrain connu qu’on en est presque à se dire « tout ça pour ça » (Acid Vat).
Néanmoins les choses deviennent plus intéressantes par la suite. Sans vraiment sortir du registre Death Metal, suivant les morceaux on sent des influences Slam (Master oO The Longest Night) Thrash, Hardcore avec ici ou là un peu de mélodie (Vaguely Human). Ce qui permet de souligner l’excellent travail des frères Bellmore aussi bien pour la qualité des compos que pour leur interprétation.
Paradoxalement et malgré les louanges, on n’échappe pas à ce qui ressemble un peu de remplissage (coucou Crimson Proof)malgré la grosse demi-heure que dure l’album.
Bien évidemment ça comme du Death mais la prod parvient à capturer ce subtile équilibre entre la brutalité et la lisibilité de l’ensemble.
Au final, Corpsegrinder c’est juste George Fisher qui se fait son petit truc dans coin. Le monde aurait largement pu vivre sans mais comme il est là autant en profiter. Ca ne réinvente pas la roue et c’est à prendre pour ce que c’est : un bon disque de Death US fait par un des tauliers du genre.
