Cradle OF Filth fait parti de ces groupes qui me sortent par les trous de nez sans que je puisse expliquer vraiment pourquoi.
COF est également un de ces groupes qui déchaînent les passions, je préviens donc les fans que je chronique le disque en partant de mon point de vue et de mes connaissances limitées sur la disco du groupe.
Imaginez que la simple idée de devoir me taper un de leur disque pour le chroniquer m’a fait friser l’apoplexie. Et pourtant, malgré mes a priori, je dois bien reconnaître que le petit dernier a du chien… au début je ne savais pas trop pourquoi mais j’ai finalement trouvé ce qui me plaisait tant.
Qu’est-il donc arrivé à Cradle je vous le demande ? D’où sort ce monstrueux son et ces compos dignes d’un groupe venu des fjords ? Difficile à dire toujours est-il que la surprise est de taille.
Fini les claviers bas de gamme style Bontempi et les ambiances gothico-nullissimes. Ici, ils sont mis à contribution de manière bien plus intelligentes, les ambiances qu’ils apportent sont bien plus travaillées et prenantes, à croire que COF s’est subitement rendu compte qu’un truc foirait dans sa musique. De même pour les guitares, le groupe prend des risques et ose le riff suédisant (Nemesis) avec bonheur. On se permet aussi un petite démonstration de technique sur Filthy Little Secret *paye ton solo qui tue* avec une délectation non dissimulée. C’est beau, c’est bien fait, on en redemanderait presque.
Mais si il ne fallait retenir que ça… c’est comme si le groupe avait ingurgité toute la Scandinavie pour la recracher à sa sauce. S’en est tellement bluffant qu’on croirait parfois entendre du Dimmu Borgir (ayé ! j’ai trouvé pourquoi j’appréciais ce disque). Seule l’horripilante voix de Dani ramène à la réalité (cf Gabrielle – où l’art du clonage réussi). D’où peuvent donc venir toutes ces influences nordiques ? Ben du batteur pardi ! Ce cher Adrian Erlandsson, apporte, en plus de son jeu thrashisant à mort, son bagage technique et son passé qui dois-je le rappeler comporte un groupe influent si il en est : At The Gates.
COF réussi également à rendre digeste des titres allant en moyenne de 5 à prêt de 9 minutes grâce à des changements de rythme soutenus par une batterie tout simplement grandiose. Ca qui me fait encore plus regretté le spit d’At The Gates. Comme dit plus haut, les claviers sont ici fort bien amenés et donnent toute leur ampleur aux morceaux.
Ajoutez à cela une prod et un mixage nickel histoire d’en rajouter encore un peu. Mais dans sa globalité et même si il est très bien composé, ce disque est relativement linéaire. Rien ne se détache vraiment du lot. Certes on se souvient de certains passages bien sympathiques mais on peine pour savoir de quel titre il s’agit. Quoiqu’il en soit, je l’ai dis et je le répète, c’est rudement bien fichu et on s’en remettrait bien un petit coup pour la beauté du sport.
Comme si COF avait subitement choisis d’évoluer un grand coup en bouffant suédois. Certains dirons que c’est pour coller à la mode du moment, d’autres diront que c’est une évolution logique pour eux. Quoiqu’il en soit, Nymphetamine est un vrai bon disque de black symphonique… même si c’est du ‘Dimmu Borgir like’ tout du long.