Souvenez-vous du Hellfest 2014! Par un beau vendredi matin, les japonais de Crossfaith avait mis un petit taquet à tout le monde avec une prestation de haute volée. Voyons voir maintenant si le groupe transpose ses bonnes dispositions scéniques sur album.
Nos nippons en sont déjà au quatrième album avec Xeno, toujours dans un style lorgnant gentiment vers un Metalcore boosté aux beats technoïdes et dont les compos me font pas mal pensé à du Slipknot (grande époque).
J’avoue également que j’espérais retrouver sur album la folie de leur prestation live qui donne une toute autre énergie à leurs morceaux. J’ajoute à cela qu’en général, les groupes japonais se démarquent par un son bien à eux, parti pris que Crossfaith a visiblement choisi d’éviter au profit d’une prod « plus classique ».En effet, Crossfaith sur album sonne comme n’importe quel groupe ‘ricain. C’est certes chirurgical comme toute production japonaise se doit de l’être mais ça manque un tantinet de personnalité. D’autant que le son du groupe y aurait sans doute gagné mais passons.
A part ça? Ben ça envoie c’est sur, les breaks purement électronique sont bien vus et permettent de redynamiser des titres parfois un peu générique – après il faut aimer ce son qui fait un peu Jacky Tuning il faut bien le dire. En fait, sans les arrangements, Crossfaith passerait presque inaperçu car même si certains morceaux sont bons, les patrons du genre demeurent aux USA.
Le chant en anglais est à peu près compréhensible – c’est assez rare pour être signaler chez les japonais, on évitera en revanche de s’attarder sur les paroles.
Tout ça pour dire que Xeno est sympa mais qu’il nous retiendra pas plus que ça sur la durée. En ce qui me concerne, il m’a juste confirmer une chose: Crossfaith est une groupe de scène, c’est clairement là qu’ils son les meilleurs et c’est aussi là que leur musique est la plus efficace.