Depuis longtemps, je nourris le secret espoir que Darkest Hour, à défaut de nous ressortir une bombe telle que Hidden Hands Of A Sadist Nation, nous resserve un disque du niveau de Deliver Us ou bien Undoing Ruin…
…et je pense très sincèrement que je vais mettre un terme à cet espoir.
J’avoue y avoir cru un instant en lisant que Kris Norris, génial guitariste présent sur les 3 disques en question (coïncidence?) revenait gratter un peu avec ses anciens potes.
L’espoir fut de courte durée.
Revenant à un son plus brut – signé Kurt Ballou, et un style clairement plus orienté Hardcore, Darkest Hour s’embarque sur le périlleux chemin de combiner tout ça avec des chansons relativement alambiquées. Inutile de dire que c’est parfois peu lisible et que Godless Prophets & The Migrant Flora ne se laissera pas dompter en 2 écoutes. Malgré cela, la persévérance ne sera pas forcément récompensée tant on peine à rentrer dans le truc. Il manque un petit je ne sais quoi de sexy, d’accrocheur aux compos pour passer outre le son moins léché que par le passé.
Contrairement à beaucoup de ce que j’ai pu lire ici ou là sur cet album, je ne pense pas que ce disque soit la parfaite synthèse de l’ancien et du nouveau Darkest Hour. Certes on y retrouve toujours le côté Melo-death qui nous a tant plu mais la mayonnaise prend assez mal quand il s’agit d’intégrer cela à tout ce qu’ils ont pu expérimenter entre temps. Godless Prophets & The Migrant Flora, à mon sens, explore encore un peu plus le style maison.
C’est souvent rentre dedans, parfois un peu brouillon et totalement énervé. A vous de voir si ça vous botte.