La montagne, ça vous gagne. Direction le grand duché de Savoie pour les nouvelles aventures de Deathcode Society.

Sept ans après le prometteur Eschatonizer, le quintet d’Annecy remet le couvert avec second album qui semble tout aussi ambitieux qui son prédécesseur. Sinon plus.

Deathcode Society - Unlightenment

Plus est en effet le mot qui définit le mieux l’album. Plus varié mais aussi plus schizophrène.
Dès Scolopendra qui ouvre le disque, le ton est donné, il va falloir occupé tout l’espace sonore disponible. Blasts, orchestrations, murs de guitares, ça envoie tellement que le chant semble un peu perdu au milieu de tout ça. Il m’a fallu plusieurs écoutes pour finir par pleinement apprécié ce que le titre avait a proposé. Shards et La Nuée repartent sur les mêmes bases toujours avec cette impression de manque de lisibilité à cause du trop plein d’informations. Pourtant les 2 titres sont bons, notamment La Nuée.

C’est là que la schizophrénie entre en scène. A partir de Scales, le son change. La musique respire mieux, la caisse claire est moins forte, la basse apparaît dans le mix, tout devient plus lisible…. C’était donc ça! A cet instant Unlightenment devient « enlightenment » et la donne change. Radicalement.

Scales, A la Néante, Mazed Interior et Narcosis permettent à Unlightenment de donner son plein potentiel. En témoigne « l’emperor-esque » Mazed Interior qui permet en outre d’introduire des variations bienvenues sur le chant. Probablement le meilleur titre de l’album.
Pourtant la concurrence est rude tant chacun de ces 4 titres propose quelque chose de différent et se voit en plus doter d’un passage à grimper aux rideaux. A La Néante vers 5 minutes 45, Scales vers 4 minutes 55, les 3 dernières minutes de Narcosis… Oui. Juste oui.
De même, je ne suis en général pas trop client du chant en français. Force est de constater que les 2 fois où c’est tenté, c’est réussi. Même si ça parle d’écorcher quelqu’un vivant.

Plus globalement et malgré cette histoire de son, Unlightenment est un sacré album. Il confirme tout le potentiel entrevue sur Eschatonizer et donne envie d’en avoir encore plus. Ils sont bons ces savoisiens.