Les Deathstars sont de retours avec Night Electric Night, leur troisième album. Les suédois proposent toujours un métal au croisement de l’indus et du goth qui n’est pas sans rappeler… heu … ben … Termination Bliss leur précédent album.
Alors quoi de nouveau ? le style ? Non c’est toujours très aseptisé, froid et théâtrale. Le son ? Non plus, prod béton, mixage soigné. Les compos ? ha oui voila !
Comment cela se traduit-il ? Simple : on prend les recettes qui ont fait la force de Termination Bliss, on ralentit le tempo, on baisse un peu les guitares et on pousse le clavier et le chant. Et… et on se retrouve avec un album chiant à mourir où les seuls moments qui nous font sortir de notre torpeur sont les petites accélérations sur 2/3 titres (Night Electric Night ou Death Dies Hard). 2 chansons qui ne seront pas sans rappeler des souvenirs – qui a dit Motherzone ?
Deathstars a clairement choisit la facilité en pondant un disque copier/coller du précédent qui avait plutôt bien marché – à juste titre d’ailleurs. Pensant nous faire avaler la même couleuvre 2 fois de suite, le quintet suédois s’est contenté de nous sortir des titres faciles, pas trop compliqués à composer et qu’il sera facile de cloner à l’infini en cas de succès. Alors certes, les morceaux assez lents avec une ambiance travaillée ça fait bien quand on pratique ce style, personnellement je trouve ça chiant comme c’est pas possible. Ca donne vraiment l’impression, dans le cas présent, qu’ils ne se sont pas foulé des masses. Si tôt écouté, si tôt oublié.
Pas que se soit mal fait, au contraire, ils ont du talent les petits gars. Les arrangements sont très bons bien dosés et bien placés et surtout, ils ont eu la bonne idée de mettre en avant le timbre de voix très grave de Whiplasher qui donne un réel plus à l’ensemble. Dommage que le reste ne soit que compos mollassonnes et peu inspirées. De plus je trouve que ça tire inutilement en longueur.
Pas mauvais sur le fond mais terriblement pénible sur la forme, Night Electric Night tient la route c’est sur, bien soutenu par une prod excellente (et un bon plan marketing), il devrait s’en vendre quelques uns, le groupe saura trouver son public c’est sur.
N’empêche que pour moi, c’est un disque qui prendra vite la poussière alors que je ressors avec plaisir Termination Bliss, bien plus intéressant et abouti musicalement.
