Cette année 50% du Big 4 du Thrash allemand (Destruction, Kreator, Tankard et Sodom) sort un album.
Qui de Destruction ou de Kreator mettra la plus grosse peignée?
La compétition s’annonce féroce.
Première fois ici que je traite d’un album de Destruction mais pas la première fois que nos chemins se croisent. D’habitude plutôt indifférent à ce que propose le groupe, le clip de Diabolical a piqué ma curiosité.
Avec ce quinzième album, Destruction célèbre ses ans de boutique avec un album qui sonne résolument comme un petit retour au Thrash à l’ancienne. 47 minutes durant Marcel (Schmier) et son orchestre vont faire étalage de leur savoir faire en la matière avec des hauts très haut et des bas… pas si bas que ça.
En effet, si on oublie volontiers la reprise de GBH (City Baby Attacked by Rats) qui sonne totalement hors sujet, Schmier n’est jamais aussi dangereux quand il vise le genou avec ses New Rocks. Hope Dies Last en est le parfait exemple, de même que State Of Apathy sur laquelle j’ai la très forte sensation d’écouter Exodus sous coke. C’est méchant ça va vite et c’est exactement ce qu’on attend du groupe. No Faith In Humanity avec sa seconde partie un peu différente offre une variation bienvenue et réussie.
Néanmoins quand Destruction décide lever un peu le pied (Repent Your Sins), on les sent moins à l’aise et cela s’en ressent dans la compo. Refrain un peu cheesy et surtout ce gloubi de guitares qui sort de nulle part comme bien montrer qu’ils sont conscients que celle-là est un peu en dessous du reste.
Plus globalement, Diabolical est dans l’ensemble réussi avec un bon deux tiers très solide sur les appuis et méchant comme il faut. Le reste est correct sans plus.
Maintenant à Kreator de montrer lequel des vétérans de la scène allemande est le plus énervé en 2022.