Bon, j’avoue que Devildriver j’ai un peu décroché. Ayant écouté les 2 derniers et n’ayant pas accroché plus que ça, sans parler des lives où c’est certes efficace mais en mode « copier/coller », je n’attendais rien de ce Winter Kills.
Et comme c’est souvent le cas quand on attend rien d’une chose qu’elle s’avère être une bonne surprise et c’est le cas avec Winter Kills.
Donc non pas de révolution en vue chez Devildriver, on ne va pas leur demander d’inventer la roue. Par contre, on peut attendre d’eux qu’ils utilisent les roues pour faire avancer le bousin dans une direction intéressante et c’est ce qu’ils font avec brio – avec qui?
Devildriver continue de faire du Devildriver: comprendre ça envoie des troncs tout le temps et quand (si) ils y pensent ils mettent un peu de mélodies dans leurs compos. En général ça se traduit par un tempo un chouilla ralenti et une avalanche d’harmonique à la gratte – ce qui est presque devenu leur marque de fabrique tellement il y en a partout dans presque tous les morceaux de leurs différents albums (cf la chanson titre dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui).
Pour le reste, on retrouve les habituels réminiscence de Death scandinave – sur The Appetite notamment ça saute au visage comme un pavé à la gueule d’un flic, et le riff de Curses And Epitaphs fait quant à lui bien coreux. Bref il y en a pour tous les goûts pour peu que l’on apprécie le Metal bas plafond.
En fait le seul reproche qu’on peut faire à ce disque c’est son manque de hit en puissance. Certes Winter Kills est cohérent tout du long mais il lui manque LE morceau qui met tout le monde d’accord et même si les 3/4 premiers sont un peu au-dessus du reste et qu’il y a de temps en temps un solo qui butte (Haunting Refrain par ex.) je reste un peu sur ma faim. Oui je sais j’ai déjà dit ça dans le chro du précédent, ça prouve que ça devient « un mal » récurrent chez Devildriver.
Côté prod, comme d’hab’ c’est propre: c’est massif juste ce qu’il faut et je trouve que les guitares sonnent bien mieux que d’habitudes avec un son méchant juste ce qu’il faut. Côté mix, il me semble que la basse est un peu plus poussée que d’habitude mais pas de quoi non plus s’en relever la nuit.
Devildriver donne l’impression d’être revenu à un aspect plus simple de sa musique après avoir tenter de 2/3 bricoles sur son opus précédent et très franchement, je ne vais pas me plaindre de ce retour aux fondamentaux. Winter Kills est sans doute ce qu’ils ont fait de mieux depuis The Last Kind Words mais il lui manque tout de même un petit truc pour en faire un killer.