Après un long silence, Dimmu Borgir revient à la vie… avec un double live. Et pour le coup, les norvégiens ont vu double quasiment partout.
2 concerts, 2 orchestres, 2 lieux différents et 2 fois plus de mollesse.
Sur le papier voir Dimmu Borgir avec un orchestre qui pousse au cul, c’est un peu un fantasme de fan, seulement comme chacun sait, entre l’imagination fertile et la réalité il y a souvent un fossé.
Que se soit sur la date enregistrée au Spektrum d’Oslo en 2011 ou bien celle du Wacken 2012, ça n’envoie pas ce que ça devrait. Pour avoir été au second des 2 concerts, je peux affirmer que sur place l’orchestre était assez peu audible, noyé qu’il était dans un mix où comme d’habitude on met la batterie à fond et on case le reste là où il reste un peu de place. Dieu merci ce défaut a été en parti corrigé sur les pistes audio des 2 concerts mais l’ensemble donne l’impression d’être compressé et les orchestres aussi bien que les chœurs n’ont pas l’amplitude sonore qu’il devrait avoir. Et ça, c’est fort dommage. Sinon le son est bon, le contraire serait étonnant et le mix fait ce qu’il peut car il y a malgré tout du monde à caser.
Côté image, c’est beau! Encore une fois, avoir autre chose que de superbes prises de vue serait un scandale vu l’ampleur du projet. Je reste néanmoins dubitatif quant à la mise en scène du concert du Spektrum avec l’orchestre d’un côté à moitié caché par un voile et en face la chorale qui subit plus ou moins le même sort. Pourquoi les cacher? Ok c’est Demi Burger qui doit être le centre de l’attention mais c’est un peu faire injure aux autres participants que de les cacher de la sorte; D’autant que ça donne des plans bizarroïdes où la caméra passe d’un côté à l’autre du voile avec les musiciens dans l’ombre d’un Shagrath qui brille de mille feu. BREF…
Reste la qualité des prestations et là… ben… J’ai pris le parti de me lancer l’audio avant de mettre la version avec l’image. Au Spektrum comme à Wacken, l’ensemble manque des patates, on a l’impression que les mecs jouent mais sans trop conviction. Et quand on ajoute la version qui bouge, AIE. En fait ça pique vraiment quand Agnete Kjølsrud (Djerv) débarque sur scène pour Gateways et fait littéralement oublié qu’il y a Shagrath sur scène.
Tout ça pour dire que c’est beau produit et que ça fera plaisir à certains mais que ce qui tue vraiment la chose à mon sens c’est la qualité des prestations du groupe. Je peux faire abstraction du tout le reste mais ça c’est rédhibitoire.