« L’envie d’avoir Envy » comme le chantait le plus grand vocaliste de l’Histoire de l’Humanité au sud de la frontière franco-belge. Hé ouais.
Envy, c’est quoi? C’est qui? Envy est un groupe japonais officiant dans un registre (je cite) ‘post-rock / post-hardcore / screamo’. Dans les milieux autorisés, ça veut dire que se sont des mecs qui ont tout compris, pour nous autres béotiens: c’est du Hardcore tendance émo mon zboub. Tout ça pour dire que les étiquettes on s’en tartine la raie, la seule chose à retenir c’est que ça bute pupute.
Ce sixième album des japonais est tout simplement une pure tuerie. Qu’est-ce que ça vaut comparé au reste de leur pléthorique discographie? J’en sais foutre rien, mais si tout le reste est du même tonneau, nous sommes en présence du meilleur groupe de l’univers.
Trêve d’âneries, parlons plus sérieusement d’Atheist’s Cornea. En 8 titres, Envy démontre une maîtrise du genre bluffante. Le groupe sait écrire des morceaux dans lesquels se côtoient douces émotions, guitares hurlantes et tempos qui partent dans tous les sens – le tout s’enchaînant parfaitement. C’est fait avec goût et on ne peut pas rester indifférent à aucun moment durant l’écoute de cet album. Ca plus le chant de Tetsuya, tantôt parlé, tantôt chanté, tantôt hurlé (voir Shining Finger ou cette pure merveille de Footsteps In The Distance) qui fait merveille partout – en japonais dans le texte bien entendu.
Il va de soin que l’album est soutenu par une prod de haut vol. Les guitares sonnent justes comme il faut, la basse est bien dans le mix et le son de caisse clair respecte les canons du genre, tout ça mis ensemble donne un son puissant mais lisible et on sent que chaque saturation est voulue voir même savamment calculée.
Preuve si il en fallait encore que la musique au Japon, ce ne sont pas que des groupes JPop à la cons ou de JRock marketés à mort. Atheist’s Cornea est une en ce qui me concerne une des grands sorties de 2015 pour l’instant.
Rendez-vous pris au Hellfest, même si il y a Bloodbath en même temps.