Les rois incontestés du Metal qui colle aux murs et fait froid dans le dos sont de retour.

Dix huit mois après leur dernier méfait, David et Eugene reviennent avec un EP intitulé Under The Black Rainbow. Le moins que l’on puisse dire est que King 810 n’a rien perdu de sa superbe.

King 810 - Under The Black Rainbow

C’est lent, c’est lourd, c’est toujours aussi dérangeant et pour peu qu’on accroche à tout ce qui est mis en place, ça tape fort et juste.

Une fois de plus King 810 tape fort, juste et surtout continue à se réinventer.
Si Hurry Hurry Ahura Mazda est plus ou moins dans les canons du style (voir la description au paragraphe précédent), Sue’s Song est tout aussi dérangeante alors qu’elle est à des années lumières musicalement. Plus rythmée, limite catchy, elle serait bonne pour la radio si les paroles n’étaient pas aussi hardcore. Boogie With The Boogieman joue également dans sur le même registre – tout en se payant au passage le luxe de singer Insane Clown Posse et leur chanson Boogie Woogie Wu. Sur Glow et Bigger Than The Stones, King 810 adopte encore un registre différent, plus acoustique celui-là sur lequel David Gunn montre qu’il est aussi capable de chanter. Le gars démontre une fois de plus son talent pour poser des paroles affolantes par la froideur des horreurs qu’elles décrivent sur des mélodies diverses et variées.

Si comme moi, vous aimez (parfois) explorer les tréfonds des maux de l’Amérique périurbaine, King 810 est votre dose de curiosité malsaine servie à point par dont c’est le quotidien.
Sur le fond, Under The Black Rainbow est du même tonneau que toutes les sorties du groupe. Sur la forme, je le mettrai en revanche un poil en dessous.