Attention aujourd’hui on sort la machine à remontée le temps avec le retour de Stabbing Westward d’entre les morts. Pour le meilleur? On dirait oui.
Je vais m’adresser « aux anciens ». Vous souvenez-vous de cette époque au milieu des années 1990 qui a vu fleurir toute une tripotée de groupes de Metal boostés aux influences Indus? Je parle de cette époque qui a entouré la sortie du film Se7en dont la B.O. voyait (entres autres) apparaître les Nine Inch Nails et Gravity Kills. L’année suivant Se7en a vu la sortie du film Spawn (de sinistre mémoire pour tout cinéphile qui se respecte) mais qui s’est vu doté d’une B.O. assez géniale avec Filter, Manson, KoRn, Prodigy, Slayer etc… mais aussi Stabbing Westward. Le groupe avait disparu de la circulation depuis 2002 mais a décidé de revenir sous une nouvelle forme en 2020.
Maintenant que je vous ai resitué temporellement le groupe, passons à sa musique. Clairement le parent le plus proche est Filter. Aussi bien dans le chant de Chris All que dans les arrangements, tout renvoie au groupe de Richard Patrick mais de la à en faire un clone il y a une marge – faible mais il y en a une. Stabbing Westward reste quand même un peu plus « lourd » mais ils lèvent le pied comme c’est le cas sur cet EP avec Crawl. La basse à la sonorité très métallique pèse son poids.
Globalement, sur les 5 titres, 2 sont des remixes ce qui nous laissent 3 titres originaux. Crawl que je viens d’évoquer mais surtout Dead & Gone qui me renvoie à mes jeunes années de façon très plaisante ainsi que la très efficace Cold avec ses faux airs de New Wave.
Aussi surprenant qu’inattendu, le retour de Stabbing Westward est aussi rafraîchissant que convenu. Ils n’ont rien changé à leur recette mais dans le contexte actuel, cette bulle temporelle teintée de nostalgie fait du bien. D’autant que la qualité est au rendez-vous.