Chers tous, vous êtes ici en présence d’un morceau d’histoire. En effet, Let The World Burn est la première (vraie) sortie de Vio-lence depuis 1993. Ce retour se fait-il par la grande porte ou par l’entrée de service?
Petite recontextualisation. Vio-lence fait parti des groupes fondateurs de la scène Thrash autour de San Francisco au milieu des années 1980. Hélas pour eux sans jamais avoir vraiment connu de succès ailleurs qu’auprès des initiés. Le groupe se sépare en 1994 suite au départ de Robb Flynn trop occupé par Machine Head.
La reformation de Vio-lence est dans les tuyaux depuis 2017 mais le cancer du foie du chanteur Sean Killian a retardé le projet. C’est donc en 2022 que Vio-lence revient avec 60% du line-up qui a fait sa légende (Sean Killian, Phil Demmel et Perry Strickland) et 40% de petits nouveaux qui ne sont pas inconnus au bataillon: Christian Olde Wolbers (ex-Fear Factory) et Bobby Gustafson (Overkill). Sur le papier tout est réuni pour que ça envoie des buchettes.
Le doute n’a duré que le temps de Flesh From Bone où le chant de Sean Killian m’a fait très peur. Ensuite la machine s’est mise en route et Vio-lence a démontré que le choix de son patronyme n’est pas vain.
Tout le catalogue Thrash est passé en revue. La méga mosh part boostée à la basse (Cato Negro) ou le mid tempo avec un solo des enfers – Phil Demmel sur Upon The Cross marche littéralement sur l’eau. A noter également un Perry Strickland qui groove comme jamais avec quelques bons plans bien sentis.
L’EP sonne exactement doit sonner du Thrash. C’est tranchant et lourd. Let The World Burn (la chanson) est à la fois le point culminant et la parfaite illustration de tout cela. Le petit break slayeresque sonne magnifiquement bien ce qui rend le solo qui suit on ne peut plus jouissif.
Cinq titres, c’est ce qu’il a fallu à Vio-lence pour se rappeler au bon souvenir des anciens ou se faire connaître auprès des plus jeunes. Let The World Burn est un retour fracassant pour Vio-lence.
On veut un album, on veut une tournée, on veut de la Vio-lence!