Fear Factory - The Industrialist
Fear Factory - The Industrialist

Fear Factory – The Industrialist


3/5
 

Fear Factory, qui n’en finit plus de revenir, revient encore (sic) avec un nouvel album, au titre Ô combien inspiré et un line-up tout nouveau tout beau.
Après s’être remis le pied à l’étrier avec Mechanize et s’être plus ou moins refait une virginité, Fear Factory va devoir confirmer avec The Industrialist.

Je me revois lors de ma première écoute de l’album, dès les premières notes, à rouler des billes hallucinées en me disant « avec une intro pareille si y’a pas le morceau du siècle derrière je n’y comprends plus rien ». Parce que oui l’intro de The Industrialist (la chanson éponyme) est clairement taillée pour que juste après on s’attende à se manger dans les gencives un morceau du calibre de Demanufacture. Le hic c’est qu’au premier roulement de batterie on croirait entendre Demanufacture justement et qu’après, on sombre hélas dans du Fear Factory somme toute efficace mais pas des plus inspirés. Refrain forcé pour ce qui est du chant, riff convenu, et structurellement, le morceau sent bon le copier/coller des recettes du passé en témoigne le break à 3min55. Bon soit c’est le premier titre voyons la suite.

Fear Factory - The Industrialist

Et la suite c’est clairement du Fear Factory qui lorgne une fois de plus sur sa période faste en reprenant les éléments les plus emblématiques de Demanufacture et Obsolete. Plus d’une fois on se prend à tilter sur un plan, un riff, une rythmique et à se dire « merde c’est ce disque est une best of de leurs meilleurs idées ». Si j’en avais le temps (et l’envie), je ferais bien une liste comparative des morceaux de cet album et de leur pendant dans un précédent disque tellement ça saute parfois aux yeux comme un pavé à la gueule d’un flic.

Je nuancerais ceci en disant que ça alterne tout de même le bon et le moins. New Messiah c’est du FF pur jus, comme on l’a aimé alors que la tentative plus aérienne qu’est God Eater est tout de même un cran en dessous.

En fait le truc vraiment sympa c’est le retour des samples bien englobant qui manquaient cruellement sur certaines de leur production récentes. Cela contribue à la cohérence du tout et apporte un plus, parfois un peu cache misère il faut bien le reconnaître mais qui donne une grande partie de sa personnalité au groupe.

Côté exécution, on prend presque les mêmes et on recommence. Byron Stroud a quitté le navire pour aller faire le fou avec les canadiens de 3 Inches Of Blood, Gene Hoglan s’est fait porté pâle (officieusement on dit que son cachet était un peu trop élevé pour le groupe). Du coup il faut une nouvelle remplacée la section rythmique et là: surprise! On retrouve une tête connue à la basse avec Matt DeVries, un ex-Chimaira passé par Six Feet Under et une boîte à rythme pour l’album. Celle-ci sera remplacée par Mike Heller pour le live.

En 2012 que reste-t-il de Fear Factory? Un groupe qui s’est perdu en querelles intestines et qui aujourd’hui tente de survivre tant bien que mal en surfant sur un glorieux héritage, tout de même bien mis à mal. The Industrialist est plus ou moins la somme de tout ça. Pas foncièrement mauvais mais un peu daté et surtout pas hyper inspiré.

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1 Comment

  1. Julien

    Je pense que Matt DeVries a été recruté après l’enregistrement de l’album (de toute façon, pour ce que ça compte la basse chez FF…).
    Au début, cet album, je l’ai beaucoup aimé, car ça tabassait, et qu’il y avait cette ambiance à la Terminator qu’on n’avait pas entendue depuis Obsolete (voire Demanufacture).
    Mais à la longue, je m’en suis un peu lassé, et je ne me vois pas réécouter ce disque dans quelques années : ça joue vite, ça ressemble à Demanufacture, mais ça manque tout de même de riffs imparables comme Dino savait nous en concocter il y a une quinzaine d’années.

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