Aujourd’hui direction le nord de l’Europe et plus précisément la Finlande pour un voyage haut en couleurs et en péripétie sur fon de Métal qui tâche.
Heavy Trip raconte l’histoire de 4 amis dans un village paumé de Finlande qui jouent du Metal. Ils croisent un jour la route du promoteur du Northern Damnation Festival en Norvège. Maintenant que vous avez le contexte, vous vous demandez sans doute si ce film vaut le coup.
La réponse est « oui », mille fois « oui ». Sans même aborder la question du Metal et de son traitement dans le film, c’est une comédie dans laquelle les situations sont poussées jusqu’à l’absurde. Avec parfois un mauvais goût totalement assumé et cet humour nordique plein de non sens et d’autodérision.
Lors de la scène illustrée juste au-dessus, une vanne par à destination d’un pays frontalier. Si vous l’avez c’est du bonheur. Et si vous ne l’avez pas, vous vous doutez qu’il y a un loup.
Au-delà de ça, Heavy Trip n’a pas peur de varier les situations. En sur-analysant un peu, on peut y voir une sorte de critique social tant le film se moque aussi pas mal des finlandais à grand coup de clichés. En résulte des situations complètement barrées mais qui varient les plaisirs. En contre partie, on perd parfois en rythme dans le déroulement du récit.
Je vous vois venir avec Pop Rédemption – parce qu’évidemment les 2 films se font un peu écho dans leur concept. Très honnêtement, Heavy Trip ne boxe pas dans la même catégorie. Ce dernier est plus pertinent dans son traitement du Metal, plus barré, plus efficace et nettement plus teigneux. Et ça chouine beaucoup moins.
Puisque nous parlons du traitement du Metal, dès la première image du film, on sent que ceux qui ont fait le film savent de quoi ils parlent ou du moins qu’ils ont bien bossé leur sujet. Cela se remarque aussi à tous un tas de petits détails qui s’ajoutent à tous les clichés tournés en dérision (Pasi, mon héro). Au-delà des évidences comme les tshirts ou quelques riffs ici ou là, le film est bourré de clins d’oeil comme lorsque Pasi déclare « we’re on a mission from Satan » en référence direct à la réplique de Dan Akroyd dans Blue Brothers.
Bref il y a tout ce qu’il faut: du gros son, du sang, du corpsepaint, des croix renversées, des vikings et des cheveux qui tournent.
Côté musique, à ma connaissance 2 titres ont été composé spécialement pour le film et ça envoie. Surtout cette relecture de l’Été Indien de Joe Dassin – voir le trailer pour recontextualiser.
Tout ça pour dire qu’Heavy Trip c’est un 1h30 de fou rire, de malaise décalé et de watzefuk absolu.
A VOIR.
Les aventures de nos losers patentés se regardent bien entendu en VO (on est trve ou on ne l’est pas) sur toutes les plateformes listéees ICI.