Comme ça, sans prévenir, après 7 ans de silence, Finntroll revient d’entre les morts! Et il était temps!
Quoi de nouveau chez Finntroll en 2020? Assez peu de choses en réalité car pourquoi changer une équipe qui gagne? Si les fondamentaux sont toujours là, la tonalité globale du disque marque une légère évolution. Un peu moins axé gaudriole, Vredesvävd a dans l’ensemble une atmosphère plus sombre.
On retrouve bien entendu riffs et arrangements typiques des finlandais cependant le disque laisse plus l’impression de se promener dans une forêt peu rassurante que d’être à un banquet en train de faire la foire. Ce n’est pas désagréable pour autant. Cette sensation évolue au fur et à mesure du disque car le naturel n’est jamais très loin et la seconde moitié est « plus conforme » à ce que l’on connait/peu attendre de Finntroll.
Le changement s’opère au niveau de Myren et Vid Häxans Härd. Si la première coche toutes les cases du pur Finntroll mais fait un peu redite dans le genre, la seconde fait preuve d’un peu plus de finesse dans ce qu’elle propose. La suite est plus conventionnelle pour le groupe. Est-ce un mal pour autant? Certainement pas quand c’est fait de la sorte. Il manque cependant à Vredesvävd un titre vraiment marquant comme il a pu y avoir par le passé (au hasard Skogsdotter sur le précédent album).
Quant aux zickos, on peut dire que le changement de personnel – bien qu’il commande a daté – est transparent sur album. Reste Mathias Lillmåns qui survole l’album avec maestria comme il a survolé le fabuleux album d’…And Oceans sorti plus tôt cette année.
La prod est un non sujet, ça sonne nickel. Je suis malgré toujours bluffé par la qualité du mastering sur ce type de groupe tant il y a de couches musicales à gérer. Du grand art.
Moralité pour un album de « remise en route », Vredesvävd est plutôt bon. J’aurais aimé pouvoir m’extasier sur ce nouveau Finntroll mais malgré toutes ses qualités, je le trouve un peu en dedans comparé à ce qu’a pu produire le groupe par le passé.