Pas le temps de niaiser. Hatebreed revient une nouvelle fois t’expliquer la vie avec sa délicatesse habituelle. C’est-à-dire une frappe chirurgicale à la bombe atomique.
Difficile de dire que les dernières sorties d’Hatebreed étaient enthousiasmantes. Bien: oui, mémorable: loin s’en faut. Car si le public était toujours au rendez-vous, ce qu’il voulait entendre c’était du « vieux ». Vous me direz que nos joyeux coreux ne sont pas les seuls victimes de ce mal.
Et Weight Of The False Self me direz-vous? A la surprise générale, il est bon. Voire même très bon par moment et il propose même quelques nouveautés bienvenues. A Stroke Of Red avec son mid tempo et surtout sa mélodie surprennent – dans le bon sens.
Que les purs et durs se rassurent, il y a toujours le « poum tchak poum tchak » de Matt Byrne pour accompagner du gros riff qui va vite et Jamey qui fait du Jamey. Parce que finalement c’est ça qu’on attend et le disque est globalement bien pourvu en figures imposées (Instinctive, Dig Your Way Out). N’empêche que ce petit mélange fonctionne bien.
Hatebreed, et plus particulièrement Jamey, semble vouloir sortir du trip Stoner qui planait sur la musique du groupe depuis les aventures du sieur Jasta avec Kirk Windstein. Aujourd’hui nous sommes face à un Hatebrred qui assume totalement son cul entre deux chaises. Les morceaux ont clairement des structures plus typées « Metal » mais sans jamais renier le fond de commerce venu du Hardcore (From Gold To Grey). Comme si ils avaient enfin (re)trouvé la recette. C’est toujours vindicatif et délicat comme un panzer dans un magasin de porcelaine (The Herd Will Scatter).
Weight Of The False Self est le premier album à m’emballer un tant soit peu depuis Supremacy. Ca fait quand même 14 ans…
Bref. Hatebreed t’explique la vie en 34 minutes chrono et 12 patates dans les gencives. ‘cré vindiou ce que ça manquait!