Heaven Shall Burn – 20 ans de boutique et un huitième album répondant au doux nom de Wanderer et qui a pour tâche de faire oublier le surcoté Veto vieux de 3 ans et dont la seule vertu était de contenir l’anthologique reprise de Blind Guardian: Vahlalla.
Hou qu’il est méchant, il est encore en train de râler diront les 3 pelés qui me lisent et oui je râle parce que ça me gave de voir des groupes que j’ai apprécié prendre des directions musicales qui m’éloignent d’eux.
Heaven Shall Burn confirme ici le virage pris sur Veto, à savoir plus de mélodie, plus d’arrangements easy, plus de facilité. Si j’étais mauvaise langue, je dirai qu’HSB a enfin trouvé la recette qui leur permet de faire du fric et qu’ils déroulent. Même question pour Tägtgren il y a quelques jours: sont-ils à blâmer? Non si ça ne se fait pas au détriment de l’artistique et là… ben là le méchant HSB qui cassait des gueules sur album avec un son façon mammouth et des compos taillées pour la destruction massive nous pond un album avec plein de gentils plans Metalcore un peu usé.
J’en entends déjà me dire que nous n’avons pas écouté le même album parce que ça envoie quand même pas mal. Oui ça envoie, le son est toujours excellent et bien aiguisé, Marcus donne peut-être encore plus de voix que d’habitude mais non, rien à faire, je n’y arrive, Wanderer me laisse de marbre. Je n’arrive pas à vraiment aimer une chanson de ce disque sortie de la première (The Loss Of Fury) et même si je trouve Downshifter et Corium très sympa, ça ne suffit pas à mon goût.
Wanderer se traverse sans envie d’y revenir et pire, on finit par trouver le temps long en attendant la fin. Pour le coup je suis vraiment déçu. J’aime vraiment beaucoup ce que font les allemands quand ils sont en mode « bas de plafond » mais là j’ai du mal à les suivre. Pas que je leur reproche leur évolution loin de là, je n’adhère juste pas.