HO PUTAIN QUE C’EST BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON! Tel fut ma réaction à l’écoute du premier titre de cet album. Premier titre dont je me suis trop longtemps contenté. Bah oui j’ai quand même mis 3 mois à dépasser la première plage. Grossière erreur de ma part car maintenant que j’ai écouté le disque dans son intégralité je ne peux que vous dire cette chose : HO PUTAIN QUE C’EST BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!
Je vous vois venir, vous allez me demander ce qu’il a de rare ce disque et pourquoi tant d’enthousiasme ?
C’est très simple, dans Courting Tragedy & Disaster, Himsa a réussi le tour de force prendre les meilleures idées des riffs du heavy métal en y collant un chant hardcore et un style de gratte bien haineux – comprendre par là riff rapide et son gras. Dominion, le « fameux » premier titre de l’album illustre parfaitement la chose en entrant dans le vif du sujet avec un riff « maidenesque » (bien que la plus « maidenesque » du lot reste A Girl In A Glass) et un chant criard à souhait. Ajouter à cela un petit solo et quelques passages de double pédale bien sentis et vous aurez une idée du rythme qui sera imprimé pour les 10 titres suivants.
La suite, quant à elle, est nettement plus sombre. L’ambiance qui règne tout au long des chansons, l’accordage des guitares donnant un son rappelant celui de certains groupes de death et les solos en taping rendent ce disque franchement sombre, agressif et parfois malsain. Kiss Or Kill, qui est un peu moins boosté que les autres niveau rythmique, impose cette ambiance étrange à la fois attirante et repoussante.
Le point faible de l’album (il lui en faut bien un quand même) est son mixage. En effet si la prod est franchement bonne pour un album indé, le mixage de la voix n’est pas aussi bon qu’il aurait pu (du ?) l’être. Choix délibéré ou petite faute, difficile à dire. En tout cas le chant de John Pettibone est clairement en retrait par rapport aux instruments et notamment aux guitares. De même, il arrive parfois aux guitares de se chevaucher mutuellement (je demande aux esprits pervers de se calmer – merci). La ‘lead’ étant couverte par la rythmique sur certains titres.
Quoiqu’il en soit, ça ne gâche en rien les qualités intrinsèques de ce petit bijou.
Avec Courting Tragedy & Disaster, Himsa signe clairement une des meilleures galettes de 2003. A mi-chemin entre le hardcore et le métal, c’est une pure réussite qui vous capte sans vous lasser et qui vous fera à coup sur secouer votre carcasse devant vos enceintes.
Un album à ranger sur votre étagère entre les derniers albums de Chimaira et Darkest Hour… si vous arrivez à vous le procurez bien entendu. Car même en import la bête se fait très rare dans les étales de nos disquaires et c’est fort dommage.