Cela fait très exactement 8 ans qu’Hypocrisy n’avait rien sorti de nouveau. Voire même rien sorti du tout. Même pas un live, rien nada zéro.
C’est donc un petit événement que d’avoir un nouvel album des suédois, d’autant que le dernier en date (End Of Disclosure) était bien sans plus.
Quoi de nouveau sous le soleil du studio Abyss?
En dehors d’une pseudo polémique sur le clip de Chemical Whore et des paroles de Greedy Bastards qui seraient (selon certains) anti-vaxx voire complotiste? Pas grand chose. Hypocrisy fait du Hypocrisy.
Dès le début on reconnaît sans peine le son typique de la guitare de Dr Peter et la voix de Mr Tägtgren. Les plus attentifs noteront aussi que le mastering est typique du groupe: c’est compressé, massif et malgré tout la musique respire mieux que sur A Taste Of Extrele Divinity ou Virus (par exemple).
Idem niveau compo, Worship se repose sur plus de mélodies et des tempos plus lents que ses prédécesseur. Ceci étant dit, Greedy Bastards, They Will Arrive ou encore Dead World devraient vous rappeler l’existence de vertèbres cervicales chez l’être humain. En effet, quand le refrain et le riff font la paire, normalement on a mal au cou par la suite.
Le reste du disque, sans être du remplissage est un peu moins marquant. Certes Worship constitue une parfaite entrée en matière et annonce clairement la suite du programme. Néanmoins comme sur End Of Disclosure ou A Taste Of Extreme Divinity, j’aurai tendance à aller directement écouter les chansons que je préfère. Pas qu’il faille être dans un état d’esprit particulier pour écouter l’album mais disons que les autres titres n’ont pas cet effet « étincelle » qui me donne envie de mettre le volume à « 11 ».
Par exemple, Brotherhood Of The Serpent ou Gods Of The Underground sont sympas mais ont une fâcheuse tendance à ressortir aussi vite qu’elles sont entrées alors pourtant il y a tout pour plaire. Sympa mais sans plus? Il faut s’accrocher un peu pour que ça reste un peu en tête.
Est-ce que ça plombe l’album pour autant? Pas vraiment. Worship dans sa globalité est solide, sonne comme il doit sonner et fait ce qu’il a à faire. Pas le meilleur album d’Hypocrisy, juste un bon album d’Hypocrisy.