Cinq ans. C’est le long silence que Kalmah a infligé à ses fans suivant la sortie du très bon Seventh Swamphony. Heureusement, les Kokko Brothers sont de retour avec un nouvel album intitulé Palo. Et croyez moi, cet album va vous donner des couleurs!
Début février, ils ont lâché la bombe Evil Kin, extrait ultra efficace qui a pourtant laissé de marbre mon compère rédacteur tandis que j’éructais de joie à dès les premières notes de l’excellent riff de la chanson. Mais comme de nos jours, il faut se méfier de tout et surtout des extraits d’album lâché dans la nature, prudence jusqu’à l’écoute de Palo.
Bon et maintenant que je l’ai écouté je peux vous le dire sans ambages: il est au moins aussi bon que le précédent voir même meilleur car un peu plus consistant. Si il démarre sur une base assez prévisible pour qui connait un peu la façon qu’à le groupe de structurer ses albums avec un titre rentre dedans en ouverture, le morceau ultra efficace en second et puis on déroule la suite. C’est bien cette suite qui fait la différence avec des morceaux vraiment prenants, une plus grande place faites aux claviers – plus présents et surtout bien plus inspirés que sur le précédent album. Je suis quoiqu’il en soit fan des claviers façon orgue comme les pratiques Veli-Matti Kananen donc de base, Kalmah part avec des points de bonus. Mais ce qui fait surtout la force de Kalmah, c’est cette guitare lead en quasi roue libre qui se superpose à la guitare rythmique sur les couplets avant de venir nous tartiner gentiment le visage avec un solo sorti de nulle part. Solo qui est souvent bon voir très bon et qui sort des sentiers battus. Antti Kokko a de la ressource à ce niveau là et son frère Pekka n’est pas en reste car les riffs rythmiques font bien ce qu’ils ont à faire. Quant à la section rythmique, Janne Kusmin n’est jamais aussi inspiré que quand il fait autre chose que du blast: le garçon propose une partition plaisante et son compère à la basse est hélas un peu noyé dans le mix mais il fait bien le job.
Sorti d’Evil Kin, je serai bien ennuyé de nommer un autre morceau qui sort du lot tellement l’album fait preuve de consistance en terme de qualité – certains y verront sans doute de la platitude là où je vois de la régularité. Blood Ran Cold en ouverture est un peu facile voir un peu prévisible mais le reste est nettement au-dessus. La supersonique Waiting In The Wings, la balade bodybuildée Take Me Away, tout ça est un régal. Les 10 morceaux s’enquillent d’ailleurs sans aucune lassitude et on y retourne avec plaisir.
Vous l’aurez compris, Palo est un très bon disque. Nulle doute qu’il tournera un moment chez moi.
Ne reste plus à espérer maintenant que nos loulous vont sortir de Finlande et viennent nous faire un petit kokko histoire que tout le monde profite de leur musique! Parce que « Ha que Kokko » comme dirait Johnny.