Qui n’a jamais parlé musique avec ses potes? En général ça se fait autour d’un verre, parfois à la maison mais aussi dans certaines contrés l’été en période de festival. Ca permet de dire tout le mal qu’on de machin, de dire qu’on adule bidule etc… Accessoirement ça permet aussi de faire de belles découvertes et Kalmah fait clairement partie de celles-là.
Amateur de Death mélo bien chiadé, je m’adresse à vous.
Pour les novices, Kalmah est un groupe finlandais qui fait du bruit depuis la fin des années 90, créé par deux frères (Pekka et Antti Kokko) et qui en est à sept album avec Seventh Swamphony.
Si à la première écoute, vous allez vite vous dire « ha mais on dirait du Bodom », notamment sur Windlake Tale – ce qui n’est pas complètement faux, vous allez vite vous rendre compte qu’à la différence de Bodom les petits gars de Kalmah ont des couilles et que leur musique est infiniment plus « intéressante » que celle de leur compatriote. Affaire de goût?
Si les 2 premiers morceaux font un peu bateau voir prévisible, c’est par la suite que le groupe fait vraiment montre de son vrai visage. Au fil de ses albums, Kalmah a su se faire un son immédiatement reconnaissable et propose une musique épique bien aidée par son clavier, lequel accompagne parfaitement des riffs ciselés de manière im’pekka’bles. La voix quant à elle sait se moduler pour sortir du « bête » growl et venir parfois titiller le chant clair, ces passages sont bien entendus toujours accompagnés d’une baisse de régime rythmique de bon aloi parfaitement maîtrisée. Les mélodies sont un pur bonheur – la fin de The Trapper est modèle du genre, mélancolique et trippante, on la voudrait bien plus longue. Cependant le morceau qui illustre selon moi le mieux le style Kalmah est Pikemaster. A la fois, épique et pêchue, jouant sur plusieurs niveaux d’intensité, le morceau est parfaitement structuré et vous amène exactement là où il le souhaite sans fausse note. J’ajouterais également que le clavier « castlevaniesque » (paie ta métaphore viédoludique) est simplement mortel. Impossible de passer sous silence le motif de gratte lead qui couvre la rythmique sur Deadfall. Ce plan relève du pur génie, oui d’autres l’ont fait mais ça claque toujours autant.
Bien que je découvre le groupe, il est évident que Kalmah connaît son sujet et n’a plus grand chose à prouver. Seventh Swamphony est un album maîtrisé de bout en bout avec ses 8 huit titres qui ne sont que pur bonheur et délectation, clairement les patrons du Death mélo ils sont là et pas ailleurs.
En revanche si il y a bien un reproche que je peux leur faire c’est la durée de leur album. Avec un niveau pareil, se contenter de pondre les 40 minutes réglementaires fait pingre.
Comme quoi les conversations autour d’une bière dans un pré allemand en plein mois d’août peuvent tourner autour d’autre chose que de caca.