Slayer est mort. Vive Slayer.
Je dois dire que l’idée de voir Kerry King se lancer en solo m’excitait peu voire pas du tout. Même si j’aime beaucoup Slayer, je fais parti de ceux qui pensent que le groupe est mort avec Jeff Hanneman. Bien qu’à son arrivée dans le groupe, Gary Holt ait insufflé une énergie nouvelle au groupe sur scène, la lassitude d’Araya a fini par prendre le dessus et contaminé tout le monde. Tout ça pour dire que je n’attends rien de spécial de From Hell I Rise.
Très agréablement surpris par le recrutement haut de gamme réalisé par King, la réalité m’a bien vite rattrapé lors de la diffusion du premier extrait de l’album (Idle Hands). Oui sur le papier ça a de la gueule d’avoir l’indéboulonnable Bostpah (ex-Slayer, ex-Testament) à la batterie, Osegueda (Death Angel) au chant, Demmel (ex-Machine Head, ex-Vio-Lence) à la guitare et Sanders (Hellyeah) à la basse à côté du King. Dans les faits, ça en touche une sans faire bouger l’autre.
Il est évident qu’avec un tel casting, l’exécution est parfaite mais c’est ce qu’il y a exécuté qui pêche. Bien sur que Where I Reign fait le job. Évidemment que les « slayeresques » Toxic et Trophies Of The Tyrants vont casser des nuques. Mais sorti de ça, on est sur du Thrash relativement générique qui laisse l’impression que Kerry a fait ses fonds de tiroir.
Sorti de l’ovni Two Fists qui paraît venir tout droit d’un album de Prong en proposant autre chose que Slayer pas inspiré, on navigue entre le bon et le mouof. Parfaite illustration de la chose: Shrapnel. Trop longue pour ce qu’elle a raconté et surtout bien trop convenue.
Quant au performance de chacun, Osegueda fait du Araya dès que c’est possible. Sanders est invisible dans la prod de Josh Wilbur. Paulo fait du Paulo, c’est-à-dire qu’il fait le job. Point. Demmel fait ce qu’il peut pour tirer l’ensemble vers le haut. Reste Kerry King qui fait du Kerry King.
Je sais, pas très engageant tout ça. Pourtant j’ai envie d’aimer, je veux croire que ce line-up de fous peut prendre le trône vacant de Slayer. Sauf que non, du moins pas avec cet album là.
Au final From Hell I Rise vaut 2,5/5. Cela dit, Osegueda et Demmel m’étant sympathiques, j’arrondis à 3.
Correct mais pas indispensable.