La passe de sept pour Killswitch Engage avec Incarnate, album qui fait suite au correct Disarm The Descent datant de 3 ans déjà.
Gros challenge pour KsE puisqu’il doit confirmer ou infirmer la tendance qui veut que le groupe tourne un poil en rond depuis de 3 albums.
SPOILER ALERT: Killswitch Engage continue sur la même lancée!
Sur l’éponyme on avait un groupe qui semblait avoir le tour de la question avec ce bon Howard Jones et on espérait secrètement que le retour de Jesse Leach (chanteur originel du groupe faut-il le rappeler) allait relancer la machine tant ce dernier était vu comme une sorte de messie. Disarm The Descent en avait fait déchanter plus d’un – à commencer par bibi – tant ce disque montrait un groupe en panne d’inspiration. A l’époque je m’étais dit qu’il c’était « un coup pour rien » car il fallait que ces messieurs retrouvent leurs marques et ce, malgré le fait que tout était taillé sur mesure pour Leach. Avec Incarnate, on est sur la même problématique. Leach joue sur du velours tant tout y est mis en oeuvre pour qu’il soit dans les meilleures conditions, hélas on le sent à la peine, s’enfermant dans ces attitudes et lignes de chant prévisible. Mais est-il pour autant le seul à blâmer?
Si je me focalise sur Leach, c’est parce que de son propre aveu, il a eu énormément de mal à composer ses paroles. Cependant ses petits camarades de jeu sont aussi coupables que lui. Où est le groupe qui du temps d’Howard, nous pondait des pépites sur chaque album? Jusqu’à As Daylight Dies, chaque galette proposait quelque chose de nouveau. Plus le temps passe, plus j’ai la sensation que KsE prend le même pli que beaucoup de groupes et qui consiste à minimiser la prise de risque en déroulant une recette éprouvée en se contentant de faire du moyen bien parce que de toute façon ça marche et Incarnate en est la parfaite incarnation *tadoum tsssss*
Parce que ça reste KsE les amis! C’est hyper bien fait, toujours superbement interprété, avec une prod aux petits oignons mais qu’est-ce qu’on s’ennuie! Les 12 titres de l’album (15 pour les furieux qui ont investi la version « spéciale ») s’écoutent gentiment sans qu’à aucun moment il n’y ait une quelconque envie d’y revenir. C’est plaisant « comme ça » mais rien de vraiment marquant ne s’en dégage.
Quel dommage.