Après un EP prometteur, un nouveau logo et quelques changements de personnel, Kopper8 passe la seconde et se fend d’un premier album dans lequel le groupe semble avoir mis les petits plats dans les grands.
En effet, pour Addiction les franciliens se sont de nouveau offert les services de Stéphane Buriez pour la prod de leur album. Le résultat, vous vous en doutez certainement, sonne très bien mais est-ce que le groupe réussit à transformer l’essai sur la durée d’un album?
Oui clairement la réponse est oui et ce malgré un premier titre un poil poussif avec son pont qui n’en finit pas et son « six six six » un peu cliché. Le reste en revanche fait plus que le taff. C’est solide, parfois prévisible mais ça n’en demeure pas moins fichtrement efficace. Le gros son aidant pas mal sur ce point.
L’autre gros progrès depuis l’EP est la variété des titres proposés. Un titre comme Addiction propose une petite montée en puissance pas désagréable. Et quand ça tartine, ça le fait bien avec des solos souvent bien sentis et de façon efficace avec par exemple des reprises de double pédales qui sont pour certaines assez jouissives en plus d’être bien secondée par une basse hyper groovy.
Impossible aussi de ne pas relever le travail sur les textes car si on oublie « l’accident » Beast, les paroles de Patrie ou de La Haine sont d’un tout autre calibre. Et c’est là que je relève ce qui est pour moi le seul point faible du disque: le chant. Pas mauvais loin s’en faut, c’est teigneux comme il faut mais ça semble un peu forcé.
A part ça, Addiction est une franche réussite pour un premier album. Percutant, efficace, bien produit, si on met de côté Beast que je trouve faiblarde pour une entrée en matière, le reste s’enchaîne d’une traite avec ce final sur Requiem qui donne au tout un petit goût de reviens-y.
Y’a bon.