Après les avoir vu en live plusieurs fois ces 2 dernières années et avoir pris un sérieux coup de pied dans le fondement à chaque reprise, je me suis dit qu’il serait peut-être bon de me pencher sur le cas de Marduk en studio.
Et très honnêtement à l’écoute de Viktoria, je me demande si c’était une bonne idée tant ce que j’ai entendu est assez éloigné de ce à quoi je m’attendais.
Je me voyais parti pour un album de pur Black qui tartine non stop et me voila parti sur un album de Punk! Ou pas en fait.
Simplement Werewolf a le don de surprendre comme entrée en matière, notamment avec son refrain boosté par un chœur qui doit avoir 10 ans de moyenne d’âge. Je note aussi la subtile référence à la Seconde Guerre dans le titre et dans l’interprétation du morceau. Idem avec June 44 (pour le thème) et qui surprend également avec son « wooaaoo » sur le refrain. C’est inattendu et pourtant ça le fait. La suite du disque est une longue variation sur le même thème au niveau des paroles mais musicalement on passe la surmultipliée. Viktoria se fait plus brutal, plus cru, les guitares sont saturées voir limite dissonantes (The Last Fallen) et le groupe instaure une ambiance définitivement guerrière. Ensuite ça déroule si j’ose dire. Avec 25 ans de boutique, Marduk a ses petites habitudes, pas de temps mort, juste de l’agression et de la violence brute. Ils sont tout fait régulier dans ce qu’ils proposent, rien n’est vraiment en-dessous du lot mais rien ne s’en démarque vraiment. Si oublie la petite excentricité du début.
Globalement Viktoria est un album intéressant, c’est du solide mais c’est sur des rails tout en restant efficace et sans rien renier de ce qui fait le patrimoine des suédois. Ceci étant dit, c’est le premier album de Marduk sur lequel je me penche vraiment. Il me manque donc un paquet de référence dans la disco du groupe. Même si je m’attendais à quelque chose d’encore plus brutal, il va falloir que je me penche un peu plus sur le cas des suédois à l’avenir.